Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le gouvernement ivoirien, sous le leadership du chef de l’État Alassane Ouattara, multiplie les initiatives pour apporter une solution durable à la problématique de l’employabilité des jeunes diplômés, qui arrivent chaque année par milliers sur le marché du travail.
Dans cette dynamique, et en complément des nombreux dispositifs déjà existants, les autorités ont procédé, ce jeudi 11 décembre 2025, au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan, au lancement officiel du Conseil National des Branches Professionnelles (CNBP).
Cette nouvelle structure, qui se veut la faîtière regroupant l’ensemble des branches professionnelles, ambitionne de devenir un levier stratégique pour réduire l’écart entre l’offre de formation et les besoins réels du marché du travail. Elle entend également faciliter la mise en relation entre les jeunes diplômés, les entreprises et les centres de formation à travers une plateforme numérique innovante.
Ouvrant la cérémonie, Ndri Koffi, président du CNBP, a rappelé l’historique de l’institution. Selon lui, le CNBP est né de la réforme de 2009 portant sur l’enseignement technique et la formation professionnelle, une réforme motivée par un constat sans équivoque: l’inadéquation persistante entre les compétences acquises par les apprenants et les besoins du secteur productif.
« D’un côté, les entreprises recherchent des profils qualifiés qu’elles peinent à trouver ; de l’autre, des diplômés formés se heurtent à un chômage endémique faute d’adéquation entre leurs compétences et les besoins réels de l’économie nationale », a-t-il expliqué.
Il a souligné que le CNBP et sa plateforme numérique constituent des instruments stratégiques destinés à renforcer la compétitivité des secteurs économiques ivoiriens. Les missions du Conseil incluent notamment le rapprochement des jeunes diplômés des réalités du monde professionnel à travers les stages, l’apprentissage et l’emploi ; la production de données fiables sur les compétences recherchées afin d’orienter les programmes de formation ; le rôle d’interface entre le Ministère de l’Emploi, les entreprises et les structures de formation ; ainsi que la dynamisation des branches professionnelles pour en faire un moteur du développement économique et social.
Le président du CNBP a également exprimé sa gratitude aux partenaires techniques et financiers dont la Banque mondiale, l’Union européenne, l’AFD, le PEJEDEC et l’AGEFOP pour leur appui à la concrétisation du projet. Il a, par ailleurs, exhorté les entreprises à s’approprier pleinement le dispositif: « Vous devez vous impliquer activement dans ce projet, car votre contribution est essentielle pour relever le défi de la compétitivité », a-t-il lancé.
À sa suite, Félix Yénon, directeur exécutif adjoint de la CGECI, a salué la création du CNBP et assuré que le secteur privé, à travers le patronat ivoirien, collaborera étroitement avec le secteur de la formation professionnelle, afin de consolider les acquis et de renforcer les passerelles entre les écoles et les entreprises.
Au nom de la Banque mondiale, Ali Coulibaly a réaffirmé la disponibilité de l’institution à mobiliser les ressources nécessaires pour soutenir la politique d’insertion professionnelle des jeunes diplômés et renforcer leur compétitivité.
Représentant le ministre N’Guessan Koffi, en charge de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, le directeur de cabinet Sangaré Moustapha a indiqué que le lancement officiel du CNBP et de sa plateforme constitue une étape essentielle dans la mise en œuvre du partenariat État–secteur privé instauré par la convention-cadre de 2009. Ce partenariat visait à corriger le décalage persistant entre les compétences produites par le système de formation et celles réellement recherchées par les entreprises.
Selon lui, le CNBP regroupe 13 branches professionnelles identifiées pour refléter la structure de l’économie ivoirienne. Il a invité l’ensemble des acteurs impliqués à veiller à ce que les instances du Conseil demeurent fortes, actives et pleinement représentatives des secteurs économiques.
La cérémonie a été enrichie par plusieurs panels animés par des experts du monde de la formation professionnelle et du travail.
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