La FPH-CI formalise son mode opératoire sur la valorisation du bois d’hévéa et régénération du verger

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La FPH-CI formalise son mode opératoire sur la valorisation du bois d’hévéa et régénération du verger
La FPH-CI formalise son mode opératoire sur la valorisation du bois d’hévéa et régénération du verger

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Lors d’un atelier sur la valorisation du bois d’hévéa dans le cadre du renouvellement du verger organisé le 26 mars 2025 à Yamoussoukro, le président du Conseil d’administration (PCA) de la Fédération des producteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire (FPH-CI), Koblavi-Dibi Michel, a insisté sur la nécessité d’établir un mode opératoire structuré et fondé sur l’expertise de professionnels pour exploiter efficacement cette ressource.

En effet, selon une étude du Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles (FIRCA) réalisée en 2023, la valorisation de la ressource en bois d’hévéa pourrait générer des revenus additionnels permettant de financer la régénération du verger.

Aussi, cette ressource générée par la nécessité de replantation peut constituer une alternative intéressante d’offre pour l’approvisionnement d’unités industrielles du bois, l’approvisionnement en bois d’énergie, le financement du renouvellement des plantations en fin de vie économique, et la sauvegarde de ce qui reste de la forêt ivoirienne.

Au cours de l’atelier, M. Koblavi-Dibi a souligné que cette étude révèle que d’ici 2040, environ 10 millions de mètres cubes de bois devront être commercialisés en Côte d’Ivoire. De plus, un million d’arbres en fin de vie ont déjà été identifiés à travers une vaste opération initiée par la FPH-CI, et leur coupe ainsi que leur traitement doivent être optimisés pour une meilleure valorisation.

Cette rencontre a rassemblé le Conseil d’administration, la direction exécutive, les présidents et chefs de secteur, les experts et autres acteurs clés de la filière Hévéa.

Dr Ahoba du Centre national de recherche agronomique (CNRA) a présenté les résultats de recherches confirmant le potentiel industriel et économique du bois d’hévéa, qui peut être utilisé aussi bien comme bois d’œuvre que source d’énergie. À l’issue de l’atelier, un comité technique a été institué pour mener une étude de faisabilité.

Le premier vice-président de la FPH-CI, Dally Jules, a souligné que ce projet vise avant tout à améliorer les revenus des producteurs. De son côté, le 3e vice-président, Kouassi André, a insisté sur l’ambition de la Fédération d’optimiser toutes les ressources issues de l’hévéaculture, du latex jusqu’aux feuilles.

La FPH-CI, qui a déjà lancé en 2024 la commercialisation des graines d’hévéa, souhaite désormais structurer et professionnaliser la filière bois afin d’en faire un levier économique national.

Son directeur exécutif, Gbahi Luc, a précisé que l’exploitation ne concernerait que des plantations en fin de cycle, garantissant ainsi la durabilité de la filière et le respect des engagements environnementaux de la fédération.

Ce projet, présenté par la FPH-CI lors du 61e Salon international de l’agriculture (SIA 2025) tenu du 22 février au 2 mars à Paris, avait attiré l’attention de plusieurs partenaires internationaux prêts à accompagner la Fédération dans sa mise en œuvre.

Premier producteur africain et troisième mondial de caoutchouc naturel, la Côte d’Ivoire ambitionne de devenir le leader mondial du secteur. Créée en 2019, la FPH-CI s’engage à défendre les intérêts des producteurs et à renforcer la filière en étroite collaboration avec les ministères de l’Agriculture et des Eaux et Forêts. En 2024, le pays a produit 1 683 620 tonnes de caoutchouc naturel sec, contre 1 680 000 tonnes en 2023, confirmant ainsi son rôle de pilier du marché international du caoutchouc.

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