Africa-Press – Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire est le premier producteur africain de caoutchouc naturel. Si le gouvernement projette d’assurer la 1ère transformation de l’ensemble de sa production à l’horizon 2025, cette politique a des conséquences sur plusieurs acteurs de la chaîne de commercialisation de la matière première.
En Côte d’Ivoire, l’Union des exportateurs d’hévéa de Côte d’Ivoire (UEHCI) a formulé le 24 mai dernier une requête auprès du Conseil Hévéa-Palmier à Huile (CHPH) pour poursuivre les exportations de fonds de tasse c’est-à-dire la matière première sous forme brute jusqu’en 2026.
Cette démarche de l’UEHCI rapportée par plusieurs médias locaux intervient alors que le CHPH ne délivre plus officiellement d’autorisation d’exportation de fonds de tasse depuis le 30 novembre dernier dans le cadre des mesures visant à permettre un approvisionnement suffisant des usines.
« Le Conseil a pris la décision qu’il n’y aura pas d’exportation de fonds de tasse cette année. Nous souhaitons que les exportations ne soient pas freinées d’une manière brutale et proposons à cet effet, le 31 décembre 2026, comme date butoir pour l’arrêt des exportations de fonds de tasse. Ce délai permettra la mise en place de nouvelles unités de transformation capables d’absorber l’excédent de la production », a déclaré Méledje Edward, président de l’UEHCI.
Le responsable estime qu’il est « injuste » de faire croire que l’exportation de fonds de tasses prive les usiniers locaux de matière première, dans la mesure où les usines de transformation exportent elles-mêmes pour près de 50 % du surplus de production de caoutchouc naturel produit dans le pays, soit 150 000 tonnes.
L’UEHCI revendique des exportations d’environ 150 000 tonnes de fonds de tasse par an e pour un chiffre d’affaires annuel tournant autour de 120 milliards Fcfa (199 millions $). La nation éburnéenne transforme actuellement moins de 80 % de sa production totale de caoutchouc naturel qui s’est élevée à 1,3 million de tonnes en 2022.
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