Africa-Press – Côte d’Ivoire. La 4ème édition de la plateforme d’échanges « Les Matinales LONACI ONLINE » s’est tenue aujourd’hui à Abidjan. Les experts invités ont abordé le thème relatif à « la cybersécurité dans un contexte d’économie numérique ».
Gbalet Jules Beugré Directeur des Systèmes d’Information à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), Siaka Joseph Coulibaly (Co-fondateur et sous responsable du département cybersécurité d’AfrikLabTech jeune start-up ivoirienne évoluant dans le secteur des TIC et Kpontemonon Hyacinthe Kaho Responsable de la sécurité des systèmes de l’information à la LONACI étaient les panélistes de cette édition.
Lors des discussions, il a été question de définir ce qu’est la cybersécurité, ses enjeux et sa nécessité de nos jours. Les experts ont donné les raisons d’une recrudescence et une multiplication du cybercrime durant ce siècle. Ils se sont particulièrement intéressés à la cybersécurité d’entreprise, notamment dans le cadre de la plateforme LONACI ONLINE.
Pour faire la jonction entre la cybersécurité et le digital, ils ont débattu sur le positionnement de la cybersécurité dans le contexte d’économie numérique actuel et ont expliqué pourquoi, la cybersécurité est une composante de l’économie numérique et les dispositions mises en place pour anticiper, sécuriser l’exploitation digitale. Enfin les trois experts se sont interrogés sur la légitimité d’employer les termes « confiance numérique » et « sécurité numérique ».
Sur l’importance de la sensibilisation à la cybersécurité, les invités de la plateforme d’échanges sur les thématiques du digital ont évoqué les techniques de leurs entreprises respectives pour contrer les risques numériques, en priorisant la confiance et ont conseillé aux usagers d’éviter de cliquer sur tous les liens; de se garder d’installer sur le téléphone ou l’ordinateur, des logiciels inconnus; de ne pas télécharger toutes sortes d’application.
Ils ont recommandé aux entreprises de faire des sensibilisations sur la cybersécurité; de diversifier les éléments qui concourent à la cybersécurité y compris le recours à l’intelligence artificielle.
Selon Gbalet Jules Beurré, autant les pays ont des armées qui sont censées défendre les populations en cas d’attaque, l’organisation de la sécurité est pareille. Il a rappelé que l’Etat ivoirien a pris des lois sur les transactions numériques, sur la protection des données à caractère personnel, sans oublier la création d’organes de régulation du secteur ainsi que le dispositif de surveillance du flux Internet.
« Les opérateurs qui diffusent sur Internet ont l’obligation de sécuriser les flux (filtrage) à travers un dispositif technique et les usagers, eux, doivent également user de vigilance en suivant les conseils sus mentionnés », a-t-il ajouté.
Hyacinthe Kaho a affirmé qu’en 2021 en Côte d’Ivoire, la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) a traité quelques 5 000 plaintes. Et a précisé que dans le monde, ce fléau a causé un manque à gagner de 6 000 milliards de dollar US.
Selon Coulibaly Siaka Joseph, cette situation a été exacerbée par la crise de COVID-19 qui a entraîné l’essor de la numérisation et l’Afrique a signalé 28 millions de cyberattaques.
Tous les panélistes ont suggéré aux autorités de mette l’accent sur la souveraineté numérique, comme indiqué dans la Stratégie nationale du numérique adoptée le 26 septembre 2022 par le Gouvernement.
«La cyber-économie est une réalité. On ne fait plus nos courses comme avant… On n’a plus le choix, on doit vivre avec, développer des réflexes, développer de nouveaux comportements pour pouvoir survivre dans le cyberespace, ne pas aller dans les espaces inconnus mais sécurisés », a conclu M. Gbalet Jules Beugré.
Wassimagnon
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Côte d’Ivoire, suivez Africa-Press
