Rapport Partech Africa 2022 : résilient, tech africain continue de se développer

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Rapport Partech Africa 2022 : résilient, tech africain continue de se développer
Rapport Partech Africa 2022 : résilient, tech africain continue de se développer

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Dans un contexte de recul drastique du financement par capital-risque à l’échelle mondiale, l’écosystème tech africain se distingue avec une croissance de + 8 % par rapport à 2021.

Le financement de la dette a doublé de volume pour atteindre 1,5 milliard de dollars, ce qui représente près d’un quart du financement total ; Toujours en tête, la fintech a attiré 39 % du volume total en equity; le Nigeria conserve la première place avec 23 % Partech Africa, le fonds de capital-risque dédié aux startups technologiques en Afrique, a publié son rapport sur le financement en capital risque des start-ups africaines.

Le rapport, qui vise à donner une image précise de la situation de l’écosystème, révèle que l’écosystème tech africain s’est développé plus rapidement que tous les autres marchés mondiaux, malgré un ralentissement global du capital-risque. Le financement total investi dans les startups technologiques du continent a atteint 6,5 milliards de dollars, soit une augmentation de 8 % par rapport à 2021, déployés sur 764 transactions, contre 724 en 2021.

Le rapport, qui s’appuie sur des opérations publiques et confidentielles, a vu le financement de la dette plus que doubler de volume, pour atteindre 1,55 milliard de dollars et 71 transactions [croissance de 65 % en glissement annuel].

En comparaison, les levées de fonds en equity ont affiché une légère baisse, avec 653 startups technologiques africaines qui ont levé 4,9 milliards de dollars [- 6 %] en 693 tours [croissance de 2 % en glissement annuel]. Le Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Kenya restent les principales destinations d’investissement en Afrique, avec une part du volume total restant relativement stable à 72 %.

Le Nigéria est resté en tête, représentant 1,2 milliard de dollars en capital, malgré un recul de 36 % par rapport à 2021. L’Afrique du Sud, l’Égypte et le Kenya ont chacun attiré plus de 0,7 milliard de dollars de financement, le Ghana venant compléter le top 5 avec un peu plus de 0,2 milliard de dollars.

Au total, 28 pays ont attiré des fonds en 2022, dont 13 en Afrique francophone. Compte tenu du ralentissement du marché, les conclusions du rapport ont également révélé que la fintech, qui de tout temps a attiré d’importants investissements, a été la plus touchée par la baisse des gros tours de financement.

La fintech reste néanmoins le secteur le plus financé en Afrique, toutes sources de capital confondues, avec 39 % du volume total levé en equity [1,9 milliard de dollars] et 45 % du volume total en dette [691 millions de dollars]. Les autres secteurs ont connu une croissance substantielle et ont gagné une part significative du financement cette année, notamment la cleantech, qui a fait un grand retour avec 18 % du financement total en equity, à hauteur de 863 millions de dollars [+ 347 % en glissement annuel] mais aussi 39 % du financement en dette, à hauteur de 605 millions de dollars.

Le rapport met aussi en lumière les points suivants : les startups fondées par des femmes ont levé 22 % du total des tours d’equity en volume en 2022, en hausse de deux points de pourcentage (20 % en 2021). Elles ont également participé à hauteur de 644 millions de dollars, soit 13 % du financement total en equity, en baisse de trois points de pourcentage par rapport à (16 % en 2021).

En dehors des quatre principaux pays, le Ghana (202 millions de dollars), l’Algérie (150 millions de dollars), la Tunisie (117 millions de dollars) et le Sénégal (105 millions de dollars) ont été les seuls autres pays à avoir franchi le seuil des 100 millions de dollars de financement.

Malgré le ralentissement de l’écosystème tech africain, celui-ci a attiré un nombre record d’investisseurs uniques [1 149, + 29 % en glissement annuel par rapport à 2021]. Nous avons également constaté une augmentation de l’engagement des investisseurs, avec 89 participants à 5 transactions ou plus (contre 65 investisseurs en 2021).

Le nombre d’investisseurs en dette actifs sur le continent est multiplié par 2,5 en glissement annuel, avec un mix équilibré d’institutions de dette locales, de prêteurs internationaux avec des véhicules de marchés émergents et d’institutions de financement du développement.

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