Transition Numérique en Afrique de l’Ouest et IA

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Transition Numérique en Afrique de l'Ouest et IA
Transition Numérique en Afrique de l'Ouest et IA

Africa-Press – Côte d’Ivoire. À l’occasion du Sommet régional sur la Transition Numérique, tenu ce lundi 17 novembre à Cotonou, les représentants du Niger, du Bénin, du Togo, du Nigeria, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire ont affiché une volonté commune: mutualiser les efforts et les moyens pour accélérer l’adoption de l’intelligence artificielle (IA) et renforcer l’écosystème numérique de la sous-région.

Réunis dans le cadre d’un dialogue stratégique, les experts et décideurs ont insisté sur la nécessité de sortir du stade des débats pour entrer dans celui de l’action. Tous s’accordent sur un point: le numérique et l’IA constituent des leviers puissants de développement, à condition d’être adaptés aux réalités locales et orientés vers les besoins des populations.

Face aux investissements massifs que requiert la transformation numérique, la mutualisation est apparue comme la solution prioritaire. Qu’il s’agisse de compétences, d’infrastructures ou de financements, les pays de la sous-région gagnent à avancer ensemble pour réduire les coûts et renforcer leur souveraineté numérique.

Parmi les enjeux majeurs identifiés, la question de la protection des données reste centrale. À cela s’ajoute la nécessité de mettre en place des infrastructures robustes, indispensables pour garantir sécurité, disponibilité et souveraineté technologique.

« L’urgence est de créer des infrastructures solides qui serviront de socle à la souveraineté numérique africaine », a souligné Sangbu Kim, Vice-Président du Groupe de la Banque mondiale chargé de l’IA. Il a également insisté sur le défi majeur que représente l’accès à une énergie abordable, élément indispensable au fonctionnement des data centers et des technologies avancées.

L’une des questions clés du panel a porté sur la manière de mutualiser les données et les ressources énergétiques au sein de la région. Une réflexion largement partagée par le ministre ivoirien Kalil Konaté, pour qui cette démarche collaborative permettrait à chaque pays « de jouer un rôle stratégique si les États s’engagent collectivement ».

La ministre togolaise de l’Économie numérique, Mme Cina Lawson, a proposé pour sa part la création d’un fonds africain unique dédié au numérique ainsi que l’élaboration d’une stratégie commune sous-régionale. Une idée également soutenue par la ministre en charge du numérique en Guinée Conakry, Mme Pricemou, signe de l’adhésion croissante à un modèle de co-investissement régional.

Lors de la séance, plusieurs ministres, dont ceux du Niger et du Burkina Faso, sont intervenus par visioconférence pour présenter les initiatives en cours dans leurs pays: digitalisation de services essentiels, modernisation administrative, projets éducatifs et développement d’écosystèmes innovants.

La Côte d’Ivoire a également été représentée par Laminine Barro, jeune entrepreneur numérique. Il a mis en lumière les efforts du gouvernement visant à soutenir les start-up et structurer un environnement propice à l’innovation technologique. Il a salué la vision du Président de la République, SEM Alassane Ouattara, pour son engagement en faveur de la jeunesse et de l’économie numérique.

Au terme des échanges, un consensus s’est dégagé: l’avenir numérique de l’Afrique de l’Ouest repose sur la coopération, la mutualisation et la mise en œuvre rapide de projets structurants. Les participants ont exprimé leur détermination à transformer les idées en actions concrètes, convaincus que seule une démarche collective permettra de relever les défis économiques, énergétiques et technologiques qui se dressent devant eux.

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