Un entrepreneur accuse une banque d’avoir détourné ses 40 milliards destinés à un projet, réaction de la Direction Générale

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Un entrepreneur accuse une banque d'avoir détourné ses 40 milliards destinés à un projet, réaction de la Direction Générale
Un entrepreneur accuse une banque d'avoir détourné ses 40 milliards destinés à un projet, réaction de la Direction Générale

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Dr Amon Julien Koffi Directeur général de l’entreprise Dici Immobiliers, accuse via les médias la Société Ivoirienne de Banque (SIB) filiale du groupe Attijariwafa Bank d’avoir détourné ses 40 milliards FCFA destinés à construire 4500 logements à Bingerville.

Pis, l’entrepreneur affirme que dans les démarches de réclamation de son dû, il a été emprisonné à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca).

« Aujourd’hui les 60 millions d’euros qui font à peu près 39 milliards de FCFA sont bel et bien arrivés à la société Ivoirienne de banque (SIB) filiale du groupe Attijariwafa Bank. Les premiers transferts sont arrivés le 26 mai 2020. Nous avons fait toutes les déclarations afférentes à cet argent-là. Nous avons écrit au Directeur des emprunts extérieurs. On a rempli la fiche 57 qui est le document d’agreement d’entrée de fonds », a-t-il confié dans les colonnes d’un confrère, avant de poursuivre.

« Plus tard, nous nous sommes rendus compte que la banque était en train de nous mettre les bâtons dans les roues, on a écrit à la BCEAO. On a réécrit à la Banque SIB. On a réécrit une lettre de relance à la BCEAO. Mais tout le monde est resté silencieux sans se prononcer. Pendant plus de 9 mois qu’on nous empêchait d’entrer en possession de notre argent, nous avons commencé à tempêter. Je signale que durant qu’on nous empêchait d’entrer en possession de notre argent, il y avait une intermédiation menée par la BCEAO et le Trésor dans l’ombre pour se faire payer 30 à 40% des montants. Nous avons les différentes conventions notariées enregistrées au rôle de minute des notaires de ces personnes qui sont venues faire ces intermédiations.

Et comme je n’étais pas capable de comprendre que j’envoie de l’argent qui est un crédit pour venir construire des maisons des Ivoiriens et que je sois capable donner 40% à ces personnes, c’est là toutes les embrouilles sont parties. Quand nous avons commencé à tempêter, la Sib accepte de mettre notre argent à disposition. Donc le 10 décembre 2020, nous sommes invités à nous rendre à la SIB pour déposer les dossiers justificatifs des fonds. Nous sommes allés sur place et nous avons déposé tous les dossiers justificatifs des fonds : le projet, le certificat d’envoi, le certificat d’origine des fonds, le certificat de débit de comptes.

Tous les documents bancaires qu’un transfert international demande ont été déposés à la Sib. Ils nous ont promis que quelques jours plus tard, les fonds allaient être disponibles sur le compte. Quelques jours plus tard quand ils nous ont appelés, nous sommes allés. Sur place, on nous fait savoir qu’ils ne retrouvent plus le fonds. Nous leur avons dit qu’il n’y avait que deux options. Que vous ne retrouvez pas les fonds, ce n’est pas un problème, mais notifiez nous en tant que votre client que vous ne retrouvez pas les fonds, pour que nous nous adressions à notre bailleur afin qu’il s’adresse à sa banque pour les démarches à suivre. Ou bien deuxième option, la banque s’adresse à la banque d’en face, Barclays pour leur dire : on a un Swift qui vient de chez vous, mais nous ne retrouvons pas les fonds. Les responsables de la Sib nous ont opposé une fin de non-recevoir. Ils ont tout simplement décidé de nous donner un bout de papier pour que nous fassions un document pour renoncer au fonds.

Ce que nous avons refusé. Et sur ce, ils nous ont mis aux arrêts. Nous avons été d’abord séquestrés pendant plus d’une heure dans les locaux de la Sib par l’inspecteur général de la banque dans ses bureaux, juste avant que la police économique n’arrive. Et nous avons été transférés dans les locaux de la police économique. Une fois là-bas, la plainte de la banque est venue nous trouver le lendemain à 16 Heures.

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Donc on nous a arrêtés sans plainte. Par la suite, ils nous ont signifié notre mandat de dépôt. Au préalable, quand nous sommes arrivés au pôle économique et financier, il n’y a pas eu d’enquête, ni d’audition, on nous a tout simplement signifié notre mandat de dépôt. Et nous nous sommes retrouvés à la MACA. Moi, maitre Assalé mon notaire, M. Amouzou, mon conseiller et monsieur Tebily qui est le Représentant du bailleur qui est venu systématiquement de lui-même quand il a entendu que nous étions à la police économique. Et depuis lors, nous sommes sortis, plus de suite. »

La réaction ne s’est pas faite attendre du côté de la Direction Générale de la Société Ivoirienne de Banque (SIB).

Dans un communiqué dont KOACI s’est procuré une copie, la Direction parle d’une campagne de dénigrement orchestrée par certaines personnes affirmant qu’elles auraient été destinataires , en 2020, soit depuis deux ans , de virements en provenance de banques européennes d’une valeur totale de 40 milliards FCFA sur des comptes ouverts dans les livres de la SIB.

Selon ces personnes, ces fonds auraient été reçus par la SIB, prétendument détournés par elle, les privant ainsi de leur droit.

« La SIB entend préciser à l’opinion publique qu’elle n’a jamais, jusqu’à ce jour, été notifiée par les autorités de police et ou judiciaires d’une quelconque plainte de la part de ces personnes qui préfèrent se répandre dans certains medias plutôt que d’accepter de recourir aux voies légales en cas de litige », relève la Direction de la SIB, puis d’ajouter.

« C’est, au contraire, la SIB qui a déposé une plainte suite aux diligences menées par ses services, conformément à la réglementation, après que des documents prétendument justificatifs de virements de sommes lui ont été présentés par un opérateur économique et son notaire aux fins d’obtenir avec force instance que ces fonds, que la SIB n’a jamais reçus, leur soient versés. »

La SIB considère que de telles « accusations gratuites, proférées directement ou relayées, masquent en réalité des desseins inavoués contre lesquels elle se réserve le droit d’engager des actions auprès des juridictions compétentes. »

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