Africa-Press – Côte d’Ivoire. En Côte d’Ivoire, quarante-huit heures après l’annonce du décès d’Alino Faso, detenu à l’Ecole de Gendarmerie d’Abidjan, les émotions restent vives et les questions demeurent insolubles. Au moment où les messages d’indignation se multiplient, le Parti des Peuples Africains de l’ex-président Laurent Gbagbo, à travers son président du comité opérationnel, Damana Adia Pickas, est monté au créneau pour dénoncer les circonstances de cette mort mais également plaider pour de meilleures conditions des reclus dans les prisons ivoiriennes.
« Alino Faso était un cyber-activiste et un influenceur burkinabè reconnu pour son engagement et ses prises de positions. Il avait été arrêté en Côte d’Ivoire le 10 janvier 2025 sous les accusations d’Intelligence avec des agents d’un Etat étrangers’, de diffusion de fausses nouvelles et d’espionnage’. Son arrestation et sa détention avaient suscité des réactions aussi bien en Côte d’Ivoire qu’au Burkina Faso et partout ailleurs. L’opinion attendait la suite de cette affaire lorsque la nouvelle de son décès a été rendue publique. C’est une tragédie », a affirmé le président du comité opérationnel du PPA-CI.
Tout en remettant en cause de façon implicite la thèse du suicide mise en avant par le procureur de la République, le lieutenant de Laurent Gbagbo s’est interrogé sur les raisons qui pourraient pousser « un tel détenu à abréger sa vie par une solution aussi extrême que radicale ».
Selon Damana Pickas, si tel était vérifié, il faudra alors pointer du doigt les conditions de détention, à la limite de l’infernal, des prisonniers politiques et prisonniers de droit commun dans les geôles ivoiriennes.
Damana Pickas a invité le chef de l’Etat ivoirien à se pencher sur ces conditions et à trouver une solution en vue de décongestionner les prisons ivoiriennes reconnues pour leur surpopulation.
Le parti de Laurent Gbagbo s’est dit affligé par cette perte et a exprimé dans le cadre du « Mouvement trop c’est trop » ses condoléances à la famille biologique d’Alino Faso et « au peuple frère du Burkina Faso ».
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