Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le Rassemblement des houphouëtistes pour la Démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir) et le parti d’opposition, le Front populaire ivoirien (FPI) présidé par l’ex-premier ministre Affi Nguessan ont conclu mardi à Abidjan, un accord de partenariat, dans lequel, ils « conviennent de conclure si nécessaire des accords électoraux à l’occasion des différents consultations électorales »
L’accord a été paraphé par Pascal Affi, président du FPI, et le secrétaire exécutif du RHDP Ibrahim Cissé Bacongo, au cours d’une cérémonie en présence de plusieurs hauts cadres du parti.
Les partis s’engagent, entre autres, à soutenir toutes les initiatives de réconciliation nationale, à contribuer à l’apaisement des coeurs et à surmonter les meurtrissures du passé en vue de la reconstruction du tissu social et du rétablissement de la confiance entre les fils et les filles du pays.
S’exprimant à cette occasion, le secrétaire exécutif du RHDP, Cissé Ibrahim Bacongo a déclaré « c’est un acte conscient que nous considérons comme étant un instrument au service de la démocratie et de la réconciliation ».
« Il ne s’agit pas d’un instrument de partage de cadeau, de partage de pouvoir », a soutenu Cissé Bacongo.
Le président du FPI, a expliqué pour sa part que cet accord a été conclu dans le respect des différences de chaque partie et de son autonomie. »
« Le cadre de concertation mis en place entre nous nous permettra, les uns et les autres, de dresser des bilans réguliers, de nous interpeller le cas échéant, de se demander l’un à l’autre des comptes. Il nous donne des droits et nous impose des devoirs, librement consentis. Le FPI sera à la fois un aiguillon et une vigie.
« Pas un partage de postes, ce partenariat n’est pas davantage un accord électoral. Mais ce partenariat n’interdit pas de se retrouver, là où cela nous semblera nécessaire. »
Pascal Affi n’a pas manqué de tacler certains partis qui craignent la réconciliation,
« A ceux qui jusque-là privilégient l’exacerbation des meurtrissures, l’instrumentalisation des frustrations comme stratégie de reconquête du pouvoir, à ceux qui rêvent de revanche, je voudrais dire la chose suivante : la vengeance est une voie sans issue. Il y a un temps pour la guerre et il y a un temps pour le paix. Dans l’intérêt supérieur de notre pays, ensemble, choisissons la paix », a-t-il conclu.
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