Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le Parti des Peuples Africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) a tenu une réunion extraordinaire hier mardi 28 octobre 2025, à son siège à Cocody. Cette réunion conduite par Sébastien Dano Djédjé et Gervais Tcheidé avait plusieurs points à l’ordre du jour.
Le parti de Laurent Gbagbo a profité de cette réunion pour dénoncer les violences post-électorales qui ont secoué le pays suite aux élections présidentielles du 25 octobre.
Dans le communiqué, signé par Jean Gervais Tcheide, Secrétaire Général et Porte-parole Adjoint du PPA-CI, le PPA-CI exprime une indignation totale vis-à-vis de la gestion du scrutin, qualifié de « braquage électoral » par le parti.
Le PPA-CI dénonce le déploiement massif des forces armées dans le but de réprimer les manifestations pacifiques des opposants, principalement ceux du Front Commun. Près de quarante-quatre mille (44 000) éléments des forces armées auraient été déployés, exacerbant les tensions et provoquant des violences d’une ampleur inédite. Le bilan, encore provisoire, fait état de vingt-trois morts et de centaines de blessés parmi les manifestants. À cela s’ajoute un nombre élevé de manifestants arbitrairement emprisonnés, dans une volonté manifeste de casser toute opposition.
Le communiqué met également en lumière les exactions commises contre les populations civiles, avec un exemple particulièrement frappant à Nahio, dans la sous-préfecture de Saïoua. Des civils y ont été tués de manière atroce, certains brûlés vifs et d’autres piégés dans des villages incendiés. Ces actes ont choqué la nation et attisé la colère des partisans du PPA-CI, qui appellent désormais à une action concrète contre ce qu’ils appellent « le coup d’État civil » du président Ouattara.
Face à cette situation tragique, le PPA-CI réaffirme sa détermination à s’opposer à ce quatrième mandat, qu’il considère comme une violation flagrante de la Constitution ivoirienne. Le parti de Gbagbo appelle à une mobilisation populaire pour dénoncer ce qu’il qualifie de coup d’État civil.
Même si tous ses appels à marcher se sont soldés par des échecs depuis 2020, pour le PPA-CI, le samedi 8 novembre 2025, appelle à marcher à Abidjan, et ce, une fois de plus, malgré l’interdiction (CNS ndlr). Cette marche, qui sera également soutenue par les militants et les organisations de la société civile, vise à manifester contre le maintien au pouvoir de M. Ouattara et à exiger la libération des prisonniers arrêtés lors des manifestations précédentes.
L’objectif de cette marche est double: « dénoncer les violences qui ont ensanglanté le pays et exiger la fin du mandat de M. Ouattara ». Le PPA-CI a appelé à un rassemblement massif pour ce samedi, convaincu que seule une action de grande ampleur pourra faire pression sur le régime en place. Le parti insiste sur le caractère pacifique de la manifestation, appelant tous les Ivoiriens à se joindre à ce mouvement pour la défense de la démocratie et des droits humains.
Le communiqué met également en avant le rejet du scrutin du 25 octobre, qualifié de « simulateur d’élection présidentielle », soulignant que ce dernier ne correspond en rien à la volonté des Ivoiriens. Le PPA-CI refuse catégoriquement de reconnaître les résultats et annonce que toute tentative de prolonger ce pouvoir par la force ne sera pas acceptée. En conséquence, les appels à la mobilisation populaire ne cessent de croître.
Enfin, faute de proposer autre chose aux ivoiriens que des appels à marcher et ce, même quand c’est interdit, le PPA-CI fait savoir qu’à travers cette démarche, il cherche non seulement à mobiliser contre les violences actuelles mais aussi à défendre une vision d’une Côte d’Ivoire démocratique, où le respect de la Constitution et des droits fondamentaux serait primordial.
Pour rappel, aucun leader du PPA-CI qui appelle à marcher n’a été vu dans une seule tentative de marche. Le peu qui hélas croupit en prison pour avoir suivi les mots d’ordre, ne reçoit, au constat de l’avocat Maitre Dadje les ayant visité, aucun soutien, laissé pour compte…
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