PPA-CI Dénonce 4e Mandat Anticonstitutionnel 2025

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PPA-CI Dénonce 4e Mandat Anticonstitutionnel 2025
PPA-CI Dénonce 4e Mandat Anticonstitutionnel 2025

Africa-Press – Côte d’Ivoire. À dix jours du scrutin présidentiel, la tension monte d’un cran sur l’échiquier politique ivoirien. Le Conseil Stratégique et Politique (CSP) du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) s’est réuni en session extraordinaire ce mercredi, sous la présidence effective de Laurent Gbagbo, pour examiner la situation politique « préoccupante » du pays.

Durant cette réunion élargie, qui s’est tenue au siège du parti à Attoban de 12h à 14h, l’ordre du jour a porté exclusivement sur l’analyse de la crise pré-électorale que traverse la Côte d’Ivoire. Dans une déclaration forte, le CSP a pointé du doigt les « dérives autocratiques » du président sortant Alassane Ouattara, qu’il accuse de bloquer le dialogue politique, d’instrumentaliser les institutions républicaines et de se lancer dans une course à un quatrième mandat jugé « anticonstitutionnel ».

Selon le communiqué final, cette crise résulterait du refus du Chef de l’État de créer les conditions pour des élections « inclusives, justes et transparentes ». Le PPA-CI dénonce également l’exclusion de plusieurs candidats majeurs, dont son propre leader Laurent Gbagbo, Cheick Tidjane Thiam (PDCI-RDA) et Pascal Affi N’Guessan (FPI), écartés de la course par le Conseil constitutionnel.

Le Professeur Sébastien Dano Djédjé, Président Exécutif du PPA-CI, a présenté un rapport détaillé des manifestations pacifiques initiées par le Front Commun PPA-CI / PDCI-RDA, avec l’appui d’autres partis de l’opposition réunis au sein de la CAP-CI, ainsi que de la société civile.

Le CSP dénonce une répression violente de ces manifestations, en particulier la marche nationale organisée à Abidjan le 11 octobre et les mobilisations simultanées à l’intérieur du pays. Le bilan provisoire serait particulièrement alarmant, 2 décès, dont, un bébé de 2 ans, asphyxié par les gaz lacrymogènes à Adzopé, Allouan Ernest, jeune manifestant tué par balle à Bonoua, environ 30 blessés recensés et plus de 700 interpellations, dont 65 personnes déjà placées sous mandat de dépôt au Pôle pénitentiaire d’Abidjan.

Le parti accuse les forces de l’ordre d’être directement responsables des violences, démentant la version livrée par la police nationale, selon laquelle les auteurs des tirs seraient « non identifiés ».

Face à ce qu’il qualifie de « dérives fascisantes d’un régime aux abois », le PPA-CI réaffirme sa volonté de poursuivre son combat pour la démocratie, l’État de droit et le respect de la Constitution, aux côtés des autres composantes du Front commun et des organisations citoyennes.

Dans une posture clairement assumée, le parti appelle à maintenir la pression par des manifestations pacifiques, en particulier contre la candidature d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat.

« Il n’y a pas d’autre voie pour le peuple ivoirien épris de liberté et de justice que celle de la résistance », indique le communiqué.

Le président du PPA-CI, Laurent Gbagbo, a fait savoir qu’il suit de très près les récents événements, qu’il exprime sa fierté devant la mobilisation citoyenne, et qu’il prépare une adresse solennelle à la nation dans les jours à venir.

« Il entend les cris d’indignation et de ras-le-bol des populations », a souligné le CSP, assurant que le président Gbagbo demeure engagé dans la lutte pour une Côte d’Ivoire plus démocratique.

En attendant cette intervention, le parti invite ses militants, les sympathisants du Front commun et tous les citoyens ivoiriens à poursuivre leur engagement pour « une élection libre, équitable et respectueuse des principes démocratiques ».

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