Vincent Toh Bi Appelle le RHDP à Favoriser la Paix

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Vincent Toh Bi Appelle le RHDP à Favoriser la Paix
Vincent Toh Bi Appelle le RHDP à Favoriser la Paix

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Dans un appel solennel lancé ce lundi 22 septembre 2025, Vincent Toh Bi, candidat recalé à la présidentielle, même si la situation est calme et que rien ne menace réellement l’ordre actuel, exhorte quand même le RHDP au pouvoir à faire preuve de compassion, d’humanité et de responsabilité pour préserver l’unité nationale et briser le cycle de la division.

C’est un cri du cœur, une supplique empreinte de gravité et de fraternité que Vincent Toh Bi a lancé aujourd’hui au Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), parti au pouvoir en Côte d’Ivoire.

L’ancien préfet d’Abidjan, recalé de la course présidentielle, a choisi de s’adresser directement aux dirigeants politiques dans un discours solennel, en dehors de toute logique électorale ou partisane. Son message, empreint d’émotion et de lucidité, appelle le pouvoir en place à « gouverner avec humanité, diriger avec amour, et régner avec modestie ».

« Je ne vous parle pas d’élections. Je vous parle de paix », martèle Vincent Toh Bi, répétant à plusieurs reprises cette phrase comme un mantra national.

Il interpelle le RHDP sur les blessures non guéries du passé, sur les larmes non séchées, et sur le sentiment d’injustice que ressent une partie du peuple ivoirien. À travers ce discours, il dénonce une gouvernance jugée trop autoritaire, où la peur de s’exprimer librement s’installe insidieusement.

« Vous nous frappez violemment et vous menacez de nous mener à la prison si nous pleurons des suites de vos coups », déplore-t-il, soulignant que cette atmosphère étouffante étiole la dignité citoyenne et la fraternité nationale.

Vincent Toh Bi convoque les souvenirs de crises passées, évoquant les années 1995, 2000, 2010, marquées par la douleur et la division. Il implore le pouvoir d’en tirer les leçons, d’écouter les « grondements de colère » et les « cœurs meurtris » qui réclament justice et réconciliation.

Plus qu’un discours politique, il s’agit d’un appel humaniste. Un appel à briser le cycle maléfique et quinquennal des tensions électorales, et à placer l’harmonie nationale au-dessus des intérêts partisans.

« Ceux qui ne partagent pas vos idées ne sont pas des ennemis, ce sont des frères qui vous aiment autrement », affirme-t-il, dénonçant la stigmatisation et les arrestations arbitraires à l’encontre de l’opposition.

Il s’adresse aussi à la conscience morale des dirigeants: « Accepteriez-vous qu’un pouvoir après vous vous traite comme vous nous traitez? »

L’ancien préfet propose une lecture historique de la gouvernance: une occasion de léguer la paix, la liberté et le bonheur collectif, au lieu du ressentiment et de la peur. Pour lui, la Côte d’Ivoire serait reconnaissante d’un régime qui aura su placer la clémence au-dessus de la férule.

« L’Histoire et la Nation vous jugeront », prévient-il, appelant à l’écoute des voix marginales et des appels étouffés, dans une société où s’exprimer devient un risque.

Cet appel n’est pas un pamphlet. C’est une lettre ouverte au pouvoir, un miroir tendu, une main tendue. Vincent Toh Bi ne cherche pas à se poser en donneur de leçons, mais en citoyen concerné, en patriote épris de justice et de fraternité.

« Je vous parle de la Côte d’Ivoire, dont une partie est en désespoir de compréhension », conclut-il.

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