Africa-Press – Côte d’Ivoire. Les décideurs ivoiriens, principalement les politiciens, ont cette fâcheuse habitude de dire une chose et de faire eux-mêmes le contraire.
Ces derniers mois, il s’agit pour eux de crier sous tous les toits qu’ils ont les meilleurs hôpitaux de la sous-région.
Mais paradoxalement, tous partent en Europe, en Afrique du nord, aux USA ou en Asie se faire soigner au moindre bobo.
Voyons ensemble quelques exemples.
À commencer par le chef de l’État Alassane Ouattara, lui-même, abonné très régulier des centres de santé de Paris. Il a de surcroît perdu deux premiers ministres en moins d’un an [faits inédits dans le monde], tous deux morts dans des hôpitaux français et allemands.
Et Laurent Gbagbo ? L’opposant historique, ancien président de la République, qui depuis son retour de la Haye, s’est par deux fois rendu en Europe pour un bilan de santé, et en profiter pour traiter son cancer de la prostate.
Le défunt président de l’Assemblée nationale, Amadou Soumahoro ne nous dira pas le contraire, lui qui a passé la plus grande partie de son mandat dans les lits d’hôpitaux turcs.
Nous en venons à l’actuel ministre de la Défense, que les « initiés de la case RDR » considèrent comme leur dauphin constitutionnel en secret. Ce dernier a récemment passé de longues semaines en France pour traiter son infection au virus du covid-19.
Bref, la liste est longue et non exhaustive. Les Ivoiriens le savent, raison pour laquelle ils demandent ironiquement aux décideurs politiques.
« De qui vous foutez-vous même ?”
« Quel est le plateau technique de votre hub médical dont vous vous vantez tant ? »
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