Africa-Press – Côte d’Ivoire. La 9e session internationale de formation en droit international des droits de l’Homme s’est ouverte ce lundi à l’espace CRRAE-UMOA, au Plateau. Organisée par la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, en partenariat avec la Fondation René Cassin et le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), cette session réunit 98 auditeurs venus de 13 pays, dont le Bénin, la RDC, la Guinée, la France et la Côte d’Ivoire.
Placée sous le thème « Élections et droit international des droits de l’Homme », cette édition se tient dans un contexte régional marqué par des tensions politiques, des transitions démocratiques délicates et des échéances électorales cruciales.
Pour les organisateurs, il est urgent de réfléchir collectivement aux enjeux de la participation citoyenne, de la protection des groupes vulnérables, et du respect des droits fondamentaux en période électorale et post-électorale.
Lors de l’ouverture, Alexandra Heldt, directrice Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann, a rappelé que « le droit n’est pas l’ennemi de la politique, il en est la conscience ». Elle a invité les participants à tirer le meilleur parti de cette plateforme d’échange et de renforcement des capacités, afin de repartir mieux outillés pour défendre la démocratie et les droits humains dans leurs pays respectifs.
Elle a également souligné la pertinence du thème choisi, à l’heure où plusieurs pays de la région – y compris la Côte d’Ivoire – s’apprêtent à vivre des élections décisives. Selon elle, un contexte mondial parfois marqué par des reculs démocratiques impose de renouveler les approches et de renforcer les mécanismes de veille citoyenne.
Sébastien Touzé, directeur de la Fondation René Cassin, a pour sa part insisté sur la nécessité de redonner confiance aux citoyens à travers des processus électoraux justes et transparents.
« La démocratie n’est pas qu’un processus, c’est une éthique. Chaque scrutin doit être un moment de vérité, de justice et de réconciliation entre les institutions et les citoyens », a-t-il affirmé.
Il a salué la tenue de cette session à Abidjan, devenue une tradition depuis neuf ans, fruit d’une collaboration de quinze ans entre la Fondation René Cassin et la Fondation Friedrich Naumann.
Cette année, le Centre interdisciplinaire de recherche sur l’Afrique et le Moyen-Orient (CIRAM) de l’Université Laval, au Québec, s’est également joint au partenariat.
Namizata Sangaré, présidente du CNDH, a rappelé que les cadres juridiques des États africains peuvent et doivent servir de piliers pour une gouvernance électorale saine, condition essentielle à la paix, au respect des droits de l’Homme et à la stabilité des institutions.
De son côté, Mathias Klein, chef de mission adjoint de l’ambassade d’Allemagne en Côte d’Ivoire, a exprimé l’espoir de voir la Côte d’Ivoire organiser ses prochaines élections dans un climat de sérénité et de confiance mutuelle.
La conférence inaugurale a été assurée par Sébastien Touzé, en l’absence du président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, Épiphane Zoro Ballo. La programmation de la semaine a été présentée par
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