Africa-Press – Côte d’Ivoire. En totale roue libre dans le Guemon et le Cavally, en fin de semaine dernière Laurent Gbagbo a expliqué avec son légendaire style, entre parabole et humour, que l’actuel ministre de la réconciliation, KKB, qu’il n’a par ailleurs jamais reçu, n’était pas le bon choix.
Celui pour qui la paix n’est pas d’actualité mais « future » (« la paix future », parmi les thèmes du discours, ndlr) et qui tient, à dessein, sans nul doute, sous tension cette partie electrique du pays, lestée de réels contrepoids côté Rhdp, l’a, sans détours, littéralement démonté.
« Si c’est quelqu’un qui n’a pas souffert, qui vient qui dit je vous propose la réconciliation, mais lui, on s’en fout de lui, le gars il n’a pas souffert, il ne sait pas ce que souffrance veut dire, il ne sait pas ce que la mort veut dire, il n’a jamais perdu un parent, mais vous les Wê, la paix future de la Côte d’Ivoire partira d’ici. », les mots de Laurent Gbagbo à l’endroit du « faire valoir » de la présidentielle de 2020, furent clairs.
D’ailleurs, KKB au-delà de n’être Wê, brillera par son absence durant cette tournée où l’impression d’un pouvoir dépassé sur le terrain, s’est clairement fait ressentir, en amont et in situ, laissant Gbagbo et les siens sur un champ libre de toute ambition.
« Quand on est pressé, on roule doucement pour arriver. », Gbagbo qui s’est vu en de Gaulle ou Jésus sur fond d’analogie de parcours, a clairement donné le cap pour la suite.
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