
Africa-Press – Côte d’Ivoire. En Côte d’Ivoire, la révision des listes électorales a débuté samedi 19 octobre 2024, un an avant l’élection présidentielle prévue en octobre 2025.
À Abidjan, comme dans les villes voisines, des équipes d’agents de la Commission électorale indépendante (CEI) sont déployées pour permettre à des millions de nouveaux électeurs de s’inscrire sur les listes électorales.
Le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a rappelé les critères pour être électeur: il faut être de nationalité ivoirienne, avoir au moins 18 ans, et jouir de ses droits civils et politiques. Ce sont 4,5 millions de nouveaux électeurs attendus qui sont attendus lors de cette opération.
La Côte d’Ivoire compte aujourd’hui 12 089 centres d’enrôlement, dont plusieurs à l’étranger, dans les ambassades et consulats. Cette vaste révision des listes électorales, qui s’achèvera le 10 novembre 2024, vise à inscrire près de 4,5 millions de nouveaux électeurs. Ce chiffre, selon la CEI, permettrait de renforcer le nombre total d’inscrits, estimé à 8 millions lors des élections locales de 2023.
L’opération, encore timide dans les premiers jours, devrait connaître une affluence croissante au fil des semaines. Les centres d’enrôlement sont équipés pour recevoir jusqu’à 50 requérants par jour. « Nos équipes sont prêtes pour cette mission qui doit garantir que tous les citoyens ivoiriens éligibles puissent voter lors de la présidentielle », a ajouté Ibrahime Coulibaly-Kuibiert.
À un an de la présidentielle, la Côte d’Ivoire entend pérenniser sa place de démocratie apaisée et préparée. La révision des listes électorales s’inscrit dans un processus global de consolidation des institutions démocratiques, mené sous la présidence d’Alassane Ouattara. Ce dernier, depuis son arrivée au pouvoir en 2010, a renforcé la stabilité des institutions et prône une gouvernance fondée sur la séparation des pouvoirs et la transparence.
La CEI, organe clé de la gestion électorale, a vu son indépendance renforcée avec l’intégration de représentants de l’opposition, notamment du PPA-CI, parti de l’ancien président Laurent Gbagbo. Cette ouverture avait pour objectif de garantir un processus électoral inclusif et à apaiser les tensions politiques qui ont parfois marqué les scrutins précédents.
Ces dernières années encore, Alassane Ouattara a multiplié les gestes en faveur de la réconciliation nationale au fil des années. Le dialogue politique avec l’opposition, symbolisé par des rencontres avec Laurent Gbagbo ou feu Henri Konan Bédié, a permis d’apaiser les tensions.
La récente grâce accordée à plusieurs personnalités condamnées pour leur rôle lors des crises passées est également un geste fort en faveur de la paix et de la stabilité, surtout dans un climat régional marqué par l’instabilité. C’est notamment le cas de ses voisins tels que le Burkina Faso, la Guinée ou le Mali, tous passés sous régime militaire.
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