Affaire Zigui et Arrestations de Militants Gouvernement Ferme

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Affaire Zigui et Arrestations de Militants Gouvernement Ferme
Affaire Zigui et Arrestations de Militants Gouvernement Ferme

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Face aux nombreuses critiques formulées par l’opposition, notamment le PPA-CI, concernant des arrestations jugées arbitraires, des intimidations politiques et la procédure de parrainage citoyen, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, s’est exprimé sans détour, ce mercredi 17 septembre 2025, à l’issue du premier Conseil des ministres post-vacance gouvernementale qui s’est tenu ce mercredi 17 septembre.

Interpellé sur l’affaire Ibrahim Zigui, personnalité très active sur les réseaux sociaux et actuellement détenue, Amadou Coulibaly a rappelé que cette procédure s’inscrivait dans une dynamique judiciaire et non politique: « Je ne vais pas me focaliser sur un individu, mais rappeler que toutes les personnes arrêtées le sont pour des faits graves: atteinte à la sûreté de l’État, appel à l’insurrection, diffusion de fausses informations. Le procureur de la République s’est exprimé et a donné le contenu des dossiers. »

Il a souligné que les réseaux sociaux ne sont pas des zones de non-droit: « Depuis 2022, la Côte d’Ivoire a lancé une campagne pour une utilisation responsable des médias sociaux. Tout ce qui n’est pas autorisé dans le réel ne l’est pas non plus dans le virtuel. »

Amadou Coulibaly a également rappelé que, comme dans plusieurs autres pays, la loi ivoirienne encadre désormais les influenceurs ayant plus de 25 000 abonnés, qui ne peuvent plus être considérés comme de simples usagers.

Concernant l’arrestation de 29 militants du PPA-CI, dénoncée par le parti de Laurent Gbagbo comme un “enlèvement par des encagoulés”, le gouvernement a fermement réfuté cette qualification: « Heureusement que nous sommes dans un État de droit, sinon on aurait retrouvé 29 cadavres dans les rues », a lancé Amadou Coulibaly, avant de préciser: « Toutes ces personnes sont en vie, entre les mains de la justice, dans le cadre de procédures légales. Il n’y a aucune intimidation. »

Il a martelé que les lois de la République s’appliqueront, quels que soient les critiques: « Ceux qui enfreignent la loi devront en assumer les conséquences. Il n’y aura pas de traitement de faveur. »

Interrogé sur les accusations de « parrainage piégé » formulées par certains candidats recalés à la présidentielle, le ministre a rappelé que cette disposition figure dans la loi électorale en vigueur, connue de tous: « Ce n’est pas parce que vous n’avez pas été retenu que vous devez vous comporter en mauvais perdant. Tous les candidats ont accepté de se plier à cette règle. C’est la loi, et elle s’applique à tous. »

Il a insisté sur le respect du principe de séparation des pouvoirs: « Le Conseil constitutionnel est l’unique juge électoral. Ses décisions ne sont pas contestables. Ceux qui tenteront de les remettre en cause tomberont sous le coup de la loi. »

Enfin, concernant les manifestations annoncées par le PPA-CI pour la fin septembre, Amadou Coulibaly a répondu sans ambiguïté: « Nous sommes dans un État de droit. Cela suppose le respect des textes. Si les manifestations sont déclarées et encadrées dans le cadre légal, elles pourront avoir lieu. Sinon, l’État prendra ses responsabilités. »

Le porte-parole a rappelé que depuis 2016, avec la nouvelle Constitution, le président Alassane Ouattara a renforcé l’indépendance de la justice: « Le président n’est plus à la tête du Conseil supérieur de la magistrature. C’est un magistrat de carrière qui occupe cette fonction, conformément à la Constitution. C’est cela, la séparation des pouvoirs. »

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