Braman Koné Sur la Sécurité Nationale et les Réseaux Sociaux

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Braman Koné Sur la Sécurité Nationale et les Réseaux Sociaux
Braman Koné Sur la Sécurité Nationale et les Réseaux Sociaux

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Lors d’un atelier de formation et de sensibilisation, organisé le 17 septembre 2025 à Abidjan-Plateau par la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) en collaboration avec la Commission Électorale Indépendante (CEI) et META, le procureur de la République, Braman Koné Oumar, a abordé les enjeux liés à l’utilisation des réseaux sociaux pendant la période électorale. Cet événement a réuni des représentants de partis politiques, des acteurs de la société civile, des médias, ainsi que des influenceurs et créateurs de contenus.

Dans son intervention, le procureur a souligné l’importance de la liberté d’expression, tout en rappelant les limites imposées par la loi. S’appuyant sur la loi sur le régime de la presse et celle relative à la cybercriminalité en Côte d’Ivoire, il a insisté sur la nécessité d’une meilleure compréhension de l’article 19 de la Constitution, qui garantit les libertés de pensée et d’expression.

« Beaucoup ignorent que ces libertés s’exercent sous la réserve du respect de la loi, des droits d’autrui et de la sécurité nationale », a-t-il déclaré.

Braman Koné a averti que toute personne s’aventurant à outrepasser ces restrictions pourrait faire face à des conséquences.

« Si ce que vous véhiculez sur les réseaux sociaux porte atteinte à la sécurité nationale ou appelle à l’insurrection, alors vous me trouverez sur votre chemin », a-t-il affirmé avec fermeté, soulignant son engagement à protéger l’ordre public.

Le procureur a également abordé la question de la cybercriminalité, rappelant que l’espace des réseaux sociaux est bel et bien réglementé. « Beaucoup pensent qu’ils peuvent s’exprimer librement sans conséquences, mais lorsqu’ils se retrouvent devant la justice, ils réalisent que le pardon n’efface pas l’infraction. C’est un repenti tardif », a-t-il précisé.

Concernant les infractions liées à la presse, il a mis en lumière les sanctions encourues, notamment la diffamation, qui peut entraîner des amendes allant de deux à cinq millions de FCFA. L’injure par voie de presse est passible d’amendes pouvant atteindre dix millions de FCFA.

Les offenses à l’encontre du Président de la République sont également sévèrement punies, avec des amendes variant de trois à cinq millions de FCFA.

Les délits touchant les institutions, tels que les offenses envers les cours et tribunaux ou les forces armées, sont punis d’amendes d’un à cinq millions de FCFA. En cas de diffamation envers des membres du gouvernement ou de l’Assemblée nationale, les journaux concernés peuvent être suspendus pour une durée d’un mois, en plus de sanctions financières.

Toutefois, il a été précisé que la garde à vue d’un journaliste est strictement interdite.

Cet atelier a permis de rappeler l’importance d’un usage responsable des réseaux sociaux, notamment en période électorale, et d’inciter les participants à se familiariser avec les lois en vigueur pour éviter toute dérive susceptible de compromettre la sécurité nationale et l’ordre public.

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