Africa-Press – Côte d’Ivoire.
Cissé Ibrahim Bacongo, Secrétaire exécutif du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), était face à la presse, ce mercredi 22 mars 2023, au siège dudit parti sis à la rue Lepic à Cocody.
Au cours de cette rencontre avec les médias, Cissé Bacongo a fait un tour d’horizon de l’actualité politique nationale, marquée principalement par la convocation du Secrétaire général du PPA-CI, Damana Pickass, l’arrestation et l’emprisonnement des militants se réclamant dudit parti, et les propos jugés outrageux de Marie Odette Lorougnon en l’encontre du chef de l’État et des 49 militaires précédemment détenus au Mali dans le cadre d’une mission dans ce pays.
Sur la convocation du Secrétaire général du PPA-CI, Cissé Bacongo n’a pas voulu s’étaler sur les raisons qui, selon lui, n’échappent à personne. De plus, l’affaire étant en justice, il a souhaité laisser toute la latitude à la justice ivoirienne de la régler. Mais là où le Secrétaire exécutif du RHDP s’est dit outré, c’est lorsque Damana Pickass, se rendant à la justice pour répondre à la convocation, n’y est pas allé avec une horde d’avocats, mais avec des militants.
« En lieu et place d’avocats, ce sont des militants qui l’accompagnent pour répondre à une convocation. Damana Pickass dénonce l’absence d’État de droit, alors que dans un État de droit, quand on est convoqué, on y va avec ses avocats et non avec des supplétifs », a-t-il regretté.
De plus, il a condamné le fait que ces militants se réclamant du PPA-CI, ait brandi des drapeaux russes. « Pourquoi des drapeaux russes pour un parti qui se réclame panafricaniste? Pourquoi ne viennent-ils pas avec les drapeaux de la Côte d’Ivoire, de la CEDEAO, ou de l’Union Africaine ? Mais en réalité, les mêmes causes produisant les mêmes effets, ils pensent que la même chose qui est arrivée dans les autres pays peut arriver ici. Mais qu’ils se détrompent », a-t-il asséné.
S’agissant de la déclaration de la vice-présidente du PPA-CI, Marie Odette Lorougnon, Cissé Bacongo a fait savoir que ses propos l’ont amusé, mais que dans le même temps, il a éprouvé de la compassion pour elle.
« On peut traiter des militaires qui étaient en mission dans le cadre d’une opération de maintien de la paix de mercenaires ? Marie Odette Lorougnon a-t-elle subi une greffe du cœur pour ne ressentir aucune compassion ? Quelqu’un qui est normalement constitué ne peut parler ainsi », a indiqué Cissé Bacongo.
Faisant le rapprochement avec les militaires Seka Seka, Dogbo Blé et les autres militaires incarcérés, le SE du RHDP, a dit qu’ils ont été jugés et condamnés pour des faits avérés. Dans ce sens, seule la magnanimité du chef de l’État Alassane Ouattara peut les remettre en liberté. Chose qui, selon Bacongo, semble de plus en plus compromise eu égard aux récents propos de Marie Odette Lorougnon.
Le député-maire de Koumassi a par ailleurs, profité de l’occasion pour fustiger l’attitude de l’opposition dans son ensemble. Selon ses dires, « cette opposition est en déshérence, elle est en pleine errance et ne sait à quel saint se vouer. Elle est perdue, en manque d’arguments et il ne leur reste que la provocation comme arme. Elle cherche à allumer la mèche quelque part, parce que le gouvernement de Ouattara travaille bien et eux-mêmes le reconnaissent, et cela, à tout point de vue. En 2011, la Côte d’Ivoire était 155e selon l’indice de corruption. Aujourd’hui, elle a intégré le cercle des pays les moins corrompus, selon le rapport de Transparency International. À leur époque, la corruption avait atteint un niveau endémique. Après les imprécations, les injures et tout le reste, rien ne reste à l’opposition », a-t-il ajouté.
Sur l’alliance FPI-RHDP, Cissé Bacongo a déclaré que ce n’est plus un simple bruit de couloir, mais une réalité. « Souffrez que nous n’en disons pas plus, parce que les négociations sont en cours. Vous savez, cette alliance n’aura pas seulement une visée électoraliste. Elle sera beaucoup plus large », a-t-il révélé.
Concernant la vie et l’animation du RHDP, le conférencier a laissé entendre que le parti se réclamant des idéaux de feu Félix Houphouët-Boigny, prépare activement les élections de 2023.
« Les questions des choix des candidats sont des préoccupations sur lesquelles nous continuons de travailler. Les listes seront publiées très prochainement et le président du parti (ndlr Alassane Ouattara) est en train de procéder aux derniers ajustements. Nous sommes également en plein dans la restructuration du parti et l’actualité en ce moment, c’est le e-militant qui est le recensement exhaustif des militants RHDP. Nous sommes à 2.301.500 militants potentiels enregistrés sur la base des structures déclarées par nos premiers responsables. Nous travaillons de sorte que chaque militant ait un nom, un visage, et surtout une carte de militant. À l’issue de cette opération, nous pourrons avoir un nombre au-delà ou en deçà de celui indiqué. Mais cela ne détermine pas forcément le poids du parti », a-t-il expliqué.
Cissé Bacongo a aussi fait savoir que le parti, sur le choix des candidats, se montrera intransigeant et n’acceptera pas les cas d’indiscipline.
« Ceux qui s’obstineront à être candidats malgré les choix du parti, subiront des sanctions, parce qu’une règle ne vaut que par les sanctions qui l’accompagnent. Les indisciplinés pour moi ne sont pas des militants, ce sont des infiltrés », a-t-il averti.
Le Secrétaire exécutif a en outre révélé que le choix des candidats sera validé par un présidium composé du président du parti et des présidents d’institutions. À le croire, tout est mis en œuvre pour réduire au strict minimum, l’arbitraire dans les différents choix.
Avant de conclure, Cissé Bacongo a donné l’information selon laquelle, désormais, le 11 avril de chaque année sera célébré par le RHDP, car selon lui, cette date marque le triomphe de la démocratie en Côte d’Ivoire.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Côte d’Ivoire, suivez Africa-Press
