Africa-Press – Côte d’Ivoire. Alors que le dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 arrive à son terme, la société civile L’Africanisme a publié un communiqué de synthèse sur l’observation citoyenne du processus de collecte des parrainages. Signé du Secrétaire général adjoint, Koné Boubacar, ce document met en lumière les avancées enregistrées mais aussi les limites et les pistes d’amélioration d’un mécanisme encore jeune.
Accréditée officiellement depuis le 7 juillet 2025, la société civile L’Africanisme a mené, du 1er juillet au 26 août 2025, une mission d’observation citoyenne du parrainage électoral. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de renforcement de la démocratie, de la transparence électorale et de l’État de droit.
« Peu d’acteurs de la société civile ont observé cette phase sensible du processus électoral. Nous saluons donc les efforts de toutes les équipes mobilisées, malgré le contexte et les défis logistiques », précise le communiqué.
Les équipes ont été déployées dans neuf localités: Abobo, Anyama, Yopougon, Songon, Tiassalé, Divo, Gagnoa, Bouaké et Korhogo.
Parmi les points positifs l’on peut citer la mise en place de guichets d’information par la CEI dans plusieurs localités, l’organisation de séances de formation pour les collecteurs, l’utilisation de langues locales à Korhogo et Bouaké a favorisé une meilleure compréhension du processus, une transparence globale sans incidents majeurs signalés. Cependant des failles de coordination dans les zones urbaines comme Abobo et Yopougon ont été enregistrés, une maîtrise inégale des outils numériques par les collecteurs, des difficultés logistiques: mauvaise connexion, absence de perdiem, transport limité, un seul candidat a réussi à réunir l’ensemble des parrainages par voie biométrique, une mobilisation citoyenne très contrastée: forte à Bouaké et Korhogo, faible à Abobo, Anyama, Yopougon et timide dans d’autres villes.
Dans une démarche constructive, la société civile formule plusieurs propositions en vue d’améliorer les prochaines échéances électorales.
Il s’agit de la réforme du cadre législatif et réglementaire relatif au parrainage, du renforcement de la communication citoyenne, notamment en langues locales, de l’amélioration de la formation et des conditions de travail des collecteurs, du soutien aux petits partis politiques pour équilibrer les chances, de la modernisation du dispositif numérique de parrainage: accès élargi aux tablettes, parrainage électronique sécurisé et de l’inclusion renforcée des jeunes, des femmes et des zones rurales dans le processus démocratique.
Alors que la campagne électorale se profile, L’Africanisme annonce le déploiement de 500 observateurs pour le suivi du scrutin présidentiel du 25 octobre. Elle appelle tous les acteurs à la responsabilité: « Nous réaffirmons notre adhésion aux principes du dialogue politique de mars 2022, et appelons tous les candidats, électeurs et institutions à rejeter la violence et à privilégier les voies pacifiques et démocratiques. »
En conclusion, la société civile souligne que l’opération de parrainage, bien qu’imparfaite, a représenté une étape importante en matière de transparence électorale. Elle appelle à ne pas baisser la garde et à renforcer les mécanismes démocratiques pour garantir une élection crédible, apaisée et inclusive.
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