Africa-Press – Côte d’Ivoire. Amadou Coulibaly
Comme annoncé dans l’une de nos parutions la veille, la sentence est tombée hier dans l’affaire de l’institutrice Lingané Nahina accusée d’avoir commis des actes de fraude au bénéfice des élèves, lors de l’examen du BEPC session 2021. C’était devenu un feuilleton sans fin
qui s’est terminé hier dans la petite salle du tribunal de première instance du Plateau.
À l’issue d’un conseil des ministres tenu ce jour, le ministre de la Communication, de médias et de la francophonie, porte-parole du gouvernement interrogé sur ce sujet a déclaré qu’il « est dommage que 29 enfants aient à payer pour la responsabilité d’un enseignant ».
Alors que l’affaire est passée hier en jugement, Amadou Coulibaly « assure que le ministère de l’Éducation suit de près cette affaire »
« Il y a une action de la justice qui de notre point de vue est différente de l’action de l’administration. L’administration a pris des décisions, la justice en a pris une autre concernant l’enseignante qui était poursuivie sans que pour autant, cela ne remette en cause la décision administrative qui a été prise. Mais je peux vous assurer que le ministère de l’Éducation suit de près cette affaire. Ce qu’il faut reconnaitre, ça reste donc de la mode de la fraude au cours de nos différents examens. Si en tout cas, une pareille affaire peut permettre de responsabiliser et conscientiser chacun des acteurs, du système de l’éducation, pour nous s’aurait été donc une bonne chose.
Ceci étant, c’est dommage que 29 enfants aient à payer pour la responsabilité d’un enseignant. Vous savez quand dans une classe vous
avez un genre d’uniformité de faute pour les enseignants, la présomption est très grande que certainement il y a eu une fraude à grande échelle dans cette classe-là. Sur la base de cette présomption, administrativement, des mesures ont été prises. La justice n’a pas suivi l’administration, mais ce sont deux voies qui sont totalement différentes peut-être que faudra-t-il que la Justice contraigne l’Administration. Mais ça, se saurait un autre débat ».
Wassimagnon
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