Libération des militaires en détention, en réponse à Gbagbo, Coulibaly: « Il a beaucoup de conflits à régler, y compris des conflits avec sa propre personne »

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Côte d'Ivoire : Libération des militaires en détention, en réponse à Gbagbo, Coulibaly: « Il a beaucoup de conflits à régler, y compris des conflits avec sa propre personne »
Côte d'Ivoire : Libération des militaires en détention, en réponse à Gbagbo, Coulibaly: « Il a beaucoup de conflits à régler, y compris des conflits avec sa propre personne »

Africa-PressCôte d’IvoireAu cours du congrès constitutif de son nouveau parti, l’ancien Président ivoirien, Laurent Gbagbo est revenu sur la question de la libération de certains prisonniers de la crise postélectorale, notamment les militaires.

L’ancien chef de l’Etat a expliqué qu’il ne comprend pas que, lui le chef de fil soit en liberté et les militaires sont toujours dans les liens de la détention.

La sortie du Président Laurent Gbagbo n’a pas été appréciée par le porte-parole du Gouvernement. Dans un commentaire à l’issue du conseil des ministres du jour, Amadou Coulibaly, ministre de la Communication, des médias et de la francophonie a soutenu que monsieur « Laurent Gbagbo a beaucoup de conflits à régler, y compris des conflits avec sa propre personne ».

Le porte-parole du gouvernement a également indiqué que l’ancien Président de la République demeure poursuivi devant la justice ivoirienne pour des faits qui sont totalement différents des cinq incidents pris en compte par la CPI.

Concernant les militaires encore dans les liens de détention, selon lui, ils ont été condamnés en raison de crime de sang qu’ils ont commis et il n’y a aucune surprise à avoir ici, car ces infractions sont totalement différentes de celles qui ont été visées par la CPI.

Par ailleurs, il faut noter que ce n’est pas la première fois que l’ancien Président ivoirien tient ces propos. Lors de sa rencontre avec son successeur au palais présidentiel, le 27 juillet 2021, Laurent Gbagbo avait fait la proposition à Alassane Ouattara afin qu’il joue de son poids pour libérer les militaires encore en détention.

«Je ne veux pas faire de juridisme, mais nous avons tous suivi le procès qui a eu lieu à la Cour pénale internationale, c’est un procès qui a été public et nous savons tous que la CPI a poursuivi monsieur Laurent Gbagbo pour des infractions de crime contre l’humanité commis au cours de cinq incidents très précis que la Cour a listé.

Je me souviens qu’il y avait la question des violences survenues à la RTI, la question du bombardement à Abobo, le marché Siaka Koné, il y a eu la question des femmes tuées le 3 mars et puis deux incidents divers qui ont eu lieu à Yopougon.

Il y a eu cinq incidents spécifiques, précis qui ont été pris en compte par la CPI. Ceci étant, les autres chefs d’accusations n’ont pas été pris en compte par la CPI et monsieur Laurent Gbagbo a beau être étonné mais, il demeure poursuivi devant la justice ivoirienne pour des faits qui sont totalement différents de ces incidents.

C’est pourquoi je dis que je ne veux pas faire de juridisme, mais il faut bien comprendre cela. Et il faut ajouter que pour les militaires et autres miliciens ou groupes armés qui sont encore en détention, mais cela, ils ont été condamnés en raison de crime de sang qu’ils ont commis. Il n’y a aucune surprise à avoir ici et ces infractions sont totalement différentes de celles qui ont été visées par celles de la CPI. Voilà ce que je peux dire. Je ne veux pas faire plus de commentaires sur les propos de monsieur Laurent Gbagbo qui a beaucoup de conflits à régler, y compris des conflits avec sa propre personne ».

 

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