Africa-Press – Côte d’Ivoire. Selon plusieurs sources maliennes, Karim Keita, fils de l’ancien président malien, feu Ibrahim Boubakar Keita dit IBK, est cité dans le contrat qui lie la Côte d’Ivoire et l’entreprise privée Sahel aviation service (SAS).
C’est par rapport à ce contrat que 49 soldats ivoiriens étaient arrivés au Mali en juillet 2022 sur invitation du contingent allemand de la Minusma, avant d’être arrêtés et écroués.
À en croire lesdites sources, le fils d’IBK serait à l’origine de la signature du contrat en 2019 entre Abidjan et la société Allemande SAS.
Une accusation de plus qui a fait réagir Karim Keita via son avocat, Me Ceccaldi. Ce dernier nie toute implication de son client dans la signature du document.
« Karim Keita n’a absolument rien à voir avec ce contrat. Ce qui me gêne, assure l’avocat de Karim Keita, c’est que l’on veut donner une certaine légitimité à la prise d’otages effectuée par les autorités maliennes sur les soldats ivoiriens. C’est ça la vérité ! Il n’y a aucun élément qui permet, ni de près ni de loin, de dire que Karim Keita a joué un quelconque rôle dans cette affaire. », a indiqué sa défense comme relevé par KOACI sur les antennes de RFI.
Lors de la signature du contrat, le Député Karim Keita présidait la commission Défense de l’Assemblée nationale quand ce contrat a été conclu, entre Abidjan et la société SAS, à la demande du contingent allemand de la Minusma, mais pour des activités dans l’aéroport de Bamako.
Mais son avocat rétorque que cela ne relevait de la compétence de M. Keita. « (…) Ça relevait de la compétence de la Minusma ! Qu’il y ait eu des couacs administratifs, c’est certain, mais Karim Keita n’a été mêlé ni de près ni de loin à ce contrat. Alors ensuite, développe encore l’avocat de Karim Keita, vous avez toutes ces rumeurs. C’est l’odeur du sang, du stupre, c’est-à-dire que l’on met en cause des personnalités qui sont nécessairement corrompues pour (aux yeux de, ndlr) certains. Voilà pourquoi on part dans ces rumeurs les plus folles. », a expliqué Me Ceccaldi.
L’affaire des 49 soldats arrêtés au Mali puis libérés après six (06) mois de détention est loin d’avoir livré tous ses secrets.
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