Africa-Press – Côte d’Ivoire. À l’issue du Conseil des ministres tenu ce mercredi, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, est revenu sur l’arrestation, la semaine dernière, de cinq soldats ivoiriens par les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) du Burkina Faso. Ces militaires, désormais libres, avaient été interpellés près de la frontière commune entre les deux pays.
« Le plus important est qu’ils ont été libérés à la suite d’un contact entre le ministère d’État, le ministère de la Défense ivoirien et le ministère de la Défense burkinabè », a précisé le ministre.
Selon M. Coulibaly, cet incident frontalier illustre les réalités complexes sur le terrain, où les limites territoriales ne sont pas toujours clairement matérialisées, ce qui peut parfois entraîner des franchissements involontaires de part et d’autre.
> « Nos frontières sont ce qu’elles sont, les limites ne sont pas toujours très nettes. Il arrive que nos hommes traversent la frontière ou que les hommes armés du Burkina traversent aussi la frontière côté ivoirien », a-t-il expliqué.
Le porte-parole du gouvernement s’est voulu rassurant en soulignant l’existence d’un mécanisme de dialogue bilatéral, instauré entre les ministères de la Défense des deux pays. Ce canal de communication directe permet aujourd’hui de traiter efficacement ce type d’incident, sans risque d’escalade.
Il a rappelé que les ministres de la Défense de Côte d’Ivoire et du Burkina Faso se sont déjà rencontrés sur le sol ivoirien, marquant ainsi une volonté partagée de coopération sécuritaire transfrontalière.
> « Aujourd’hui, un canal est trouvé pour régler ce genre de situation. Il n’y a pas qu’avec le Burkina que cela arrive. C’est déjà arrivé avec la Guinée également. Mais dans un cadre de dialogue et de concertation, ce sont des problèmes qui trouvent toujours solution », a ajouté Amadou Coulibaly.
Cet incident s’inscrit dans un contexte sécuritaire régional tendu, marqué par la montée des groupes armés non étatiques et la circulation accrue d’hommes armés dans les zones frontalières. Pour les autorités ivoiriennes, le dialogue reste l’outil privilégié pour désamorcer les tensions et préserver la coopération sous-régionale, notamment en matière de lutte contre le terrorisme.
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