Africa-Press – Côte d’Ivoire. Charles Blé Goudé, président du Congrès Panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) était face à la presse ce mercredi 11 janvier 2023 à la maison de la presse à Abidjan-Plateau, comme sur place constaté par KOACI.
Au cours de cette première conférence de presse de l’ancien leader de la galaxie patriotique, après son retour au Pays le 26 novembre 2022, Charles Blé Goudé a voulu à travers ce rendez-vous avec les journalistes lever toutes les équivoques.
L’ancien bras droit de Gbagbo, dont les relations sont actuellement froides avec le natif de Mama, est longuement revenu sur son exil au Ghana, sa détention en Côte d’Ivoire et son séjour carcéral à la Haye.
Charles Blé Goudé a affirmé qu’il est allé à la cour pénale internationale (CPI) comme un soutien, mais est revenu comme un acteur principal de la vie politique ivoirienne.
« Le paysage politique ivoirien s’est beaucoup recomposé, je suis un acteur et j’observe. Je compte foncièrement participer au processus de paix. Je suis allé à la Haye comme un soutien à quelqu’un, mais je reviens comme un acteur principal de la vie politique », a fait savoir Charles Blé Goudé.
Sur la question de sa rupture avec l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, le président du Cojep a expliqué qu’il n’y a aucune rupture entre eux.
« Il n’y a pas de rupture entre le président Gbagbo et moi. Il faut accepter la différence, je n’ai pas encore prononcé de rupture et je suis président d’un Parti politique et je compte participer à la vie politique. Je n’ignore pas le président Laurent Gbagbo, j’aborde pour l’instant des questions politiques pour lesquelles il n’est pas concerné. Le président Laurent Gbagbo et moi, nous n’étions pas en pèlerinage à la Haye. Ceux qui créent les clans autour de Gbagbo ne sont pas avec lui. Je connais le président Gbagbo plus que quiconque », a-t-il expliqué.
Charles Blé Goudé défenseur du régime Ouattara, le président du Cojep a voulu été clair, ses ambitions ne sont pas au-dessus des Ivoiriens.
« Je ne suis pas un défenseur du régime Ouattara, je suis pour des principes. Je n’ai pas d’accord politique avec le RHDP. Nos ambitions politiques ne sont pas au-dessus des Ivoiriens. Le président Ouattara a son parti politique, j’ai le mien. Le président Ouattara ne m’a posé aucune condition pour que je rentre en Côte d’Ivoire. Lorsque l’ambassadeur Claude Sahi est venu me voir à la Haye, il ne m’a posé aucune condition de la part du président Ouattara», a-t-il clamé.
Pour sa proximité avec Affi N’guessan et Simone Gbagbo, le président du Cojep souhaite que la grande famille pro-Gbagbo se ressoude.
« Dans la grande famille Gbagbo, il y a Affi N’guessan, il y a Simone Gbagbo, moi, je veux les voir ensemble », a-t-il martelé.
Charles Blé Goudé qui ambitionne diriger un jour la Côte d’Ivoire, a fait savoir qu’en tant qu’observateur, le moment venu sa réponse sera sue sur sa participation à l’élection présidentielle de 2025.
“En 2025, peut-être que je serai le seul candidat face aux trois grands, je ne sais pas. Pour le moment je suis sur le coup de la loi et je suis reconnaissant au président Alassane Ouattara qui a été honnête dans les discussions. Je veux gouverner ce Pays un jour”, a lâché Blé Goudé.
Enfin, Charles Blé Goudé a plaidé pour que soit annulée sa condamnation de 20 ans. Il a également plaidé pour la libération des prisonniers militaires et le cas de Pulchérie Gbalet.
“On est pas seulement pour la République quand on est au pouvoir. C’est pourquoi je lance cet appel au président Alassane Ouattara pour qu’il libère les militaires encore détenus et sa fille Pulchérie Gbalet. Je plaide pour que soient annulés les 20 ans contre moi parce que j’aimerais participer aux jouxtes électorales prochaines “, a conclu Charles Blé Goudé.
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