Africa-Press – Côte d’Ivoire. L’avocat et député Me Blessy Jean-Chrysostome affirme avoir été empêché de quitter le territoire ivoirien, le mercredi 1er octobre, à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.
Selon son témoignage dont KOACI s’est fait écho, il devait se rendre en Tunisie pour des raisons médicales. Mais les agents de police de l’aéroport, lui auraient signifié qu’il ne pouvait sortir du pays que sur autorisation du Procureur de la République.
Me Blessy Jean-Chrysostome cadre du PDCI-RDA, s’étonne, car il affirme ne faire objet d’aucune procédure judiciaire.
Ci-dessous son témoignage tel que recueilli…
« (…) Je voudrais dire que pour ma santé, depuis avril je fais les allers-retours sur la Tunisie où je prends des soins. Cela fait 8 fois que je me déplace pour aller en Tunisie. Je dois le faire tous les 21 jours. Donc hier (Ndlr mercredi 1er octobre), cela devait être la neuvième et dernière fois. Je faisais des soins et un bilan définitif. Je suis allé à l’aéroport où mon vol était de 22h 55, mais a été retardé pour 24h 30. J’arrive à l’aéroport, je fais toutes les procédures et on m’installe en salle business. 15 minutes plus tard, l’agent de sécurité qui avait pris mes empreintes et photos, demande à photographier mon passeport. Comme tous les députés, j’ai un passeport diplomatique. Il l’a fait photographier. 30 minutes après, une personne se présente à moi en tenue de policier: « Je suis le Commissaire Konaté », qui me conduit à un bureau. On m’informe que si je dois sortir du pays, il me faut une autorisation du Procureur. Je m’étonne et je demande si c’est une mesure individuelle ou collective? Il me répond, ce sont les instructions que nous avons reçues (…) Sur ce, j’appelle le Procureur mais il ne décroche pas. (…) Les agents m’ont conduit à l’extérieur de la salle d’embarquement. Ce qui était choquant, c’est de quitter l’aéroport suivi des policiers comme un malfrat (…) A ce jour, je cherche à savoir ce qui s’est passé… Je ne fais l’objet d’aucune procédure judiciaire… On ne m’jamais convoqué à la police, ni à la justice… Je n’ai jamais été convoqué par le Procureur… Je ne comprends pas les observations sur ma personne. Je suis avec des avocats et on cherche à rencontrer le Procureur…En tant que Député, j’ai saisi l’Assemblée nationale pour que, une clarification se fasse… »
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