Africa-Press – Côte d’Ivoire. Cela ne fait l’ombre d’aucun doute, l’ancienne, première dame ivoirienne Simone Gbagbo a décidé de se démarquer de ses anciens camarades du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI).
Une démarcation qui résulte de plusieurs mésententes et qui a abouti à une rupture désormais idéologique.
L’ex-députée d’Abobo séjourne à Accra au Ghana où elle y est à titre privé. Mais cette présence dans ce Pays fut mise à profit pour rencontrer des réfugiés ivoiriens.
Hier dimanche 3 avril 2022, lors d’un culte à l’église Charismatic Evangelistic Ministry d’Accra situé à North Legon, Simone Gbagbo y a rencontré des réfugiés ivoiriens.
Profitant de ce culte dans cette église, Simone Gbagbo a livré un message sur son nouveau combat politique.
La marraine du Mouvement des Générations Capables (MGC) affirme avoir reçu sa nouvelle orientation politique lorsqu’elle était dans les liens de la détention.
« Quelques mois, avant que je ne sorte de prison, je ne m’attendais pas à sortir de prison. Une nuit, à 3 heures du matin, je me suis réveillée avec l’envie de prier. Et je suis tombée sur le passage de 1 Roi chapitre 12 versets 7. Ce texte parle de l’accession au pouvoir de Roboam, mais il y avait des palabres comme il y en a eu en Côte d’Ivoire. Notre pays était même coupé en deux. Ces gens, qui en voulaient à Roboam, ont dit ce qu’ils attendaient. En politique, on parlerait de revendications. Quand j’ai lu ce passage, au verset 7, j’avais l’impression que cette parole s’adressait à moi. Ce passage dit que si le peuple qui fait ces revendications, si tu lui rends service, il sera à ton service pour toujours », a-t-elle fait savoir.
En ce qui concerne sa nouvelle orientation idéologique, Simone Gbagbo a fait savoir qu’elle est désormais un instrument au service du peuple.
C’est ce nouveau combat politique, dira-t-elle qui la démarque et qui fait d’elle une personne sans rancune malgré des atrocités subies. Simone Gbagbo dit être engagée pour la paix, la réconciliation et l’union et l’entente entre les Ivoiriens et les Ivoiriennes.
« J’ai dit au Seigneur, j’ai trop d’amertumes dans le cœur, j’ai trop d’humiliations dans mon cœur. Mais le Seigneur, dans sa parole me dit, si aujourd’hui, tu réponds par des paroles bienveillance à ce peuple, il sera à ton service pour toujours. Il faut être capable de cela. Ce combat doit consister à se mettre au-dessus de la colère, au-dessus des ethnies et de trouver des solutions aux problèmes que les gens vont vous poser. Si on ne pardonne pas, on ne peut pas réunifier notre pays. Et ce combat-là, nous allons le gagner », a lâché l’ancienne première dame ivoirienne depuis les terres ghanéennes.
Jean Chrésus, Abidjan
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