Africa-Press – Côte d’Ivoire. El Hadj Mamadou Traoré, un cadre du parti Génération et Peuples Solidaires (Gps), a été placé sous mandat de dépôt au pôle pénitentiaire d’Abidjan (PPA) vendredi 9 août 2024.
Proche de Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Mamadou Traoré a été arrêté le même jour en raison d’une publication qu’il a faite sur Internet, suscitant une vive polémique. Selon des sources bien informées, cette arrestation serait directement liée à des commentaires jugés offensants concernant l’arsenal militaire défilant lors des célébrations du 64e anniversaire de la Côte d’Ivoire à Bassam.
Dans sa publication sur Facebook, Traoré aurait ironisé sur le fait que les équipements militaires utilisés pour l’événement avaient été loués à la force Takuba, une coalition européenne de forces spéciales qui opérait au Mali avant d’en être évincée. Bien que les autorités judiciaires n’aient pas encore communiqué les raisons exactes de son arrestation, plusieurs proches de Mamadou Traoré et de Guillaume Soro estiment que cette action est intimement liée à ses critiques sur les réseaux sociaux.
Il est important de noter que cette arrestation n’est pas un fait isolé pour Mamadou Traoré, qui avait déjà été incarcéré en 2022 pour “diffusion de fausses informations”, passant huit mois derrière les barreaux.
Ce nouvel incident met une tension croissante autour des libertés d’expression et de la répression potentielle des voix dissidentes en Côte d’Ivoire, particulièrement celles associées à l’opposition politique.
Les observateurs de la scène politique ivoirienne s’interrogent sur les implications de cette arrestation et son impact sur les relations entre les autorités et les figures de l’opposition, notamment celles de Guillaume Soro, qui a déjà connu des démêlés avec le pouvoir en place.
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