Face aux guides religieux, Kuibiert répond au PPA-CI et au PDCI: « Quand on prête serment, on ne représente plus un parti, on sert la République »

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Face aux guides religieux, Kuibiert répond au PPA-CI et au PDCI: « Quand on prête serment, on ne représente plus un parti, on sert la République »
Face aux guides religieux, Kuibiert répond au PPA-CI et au PDCI: « Quand on prête serment, on ne représente plus un parti, on sert la République »

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Dans un contexte politique à la fois délicat et décisif pour la nation, Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, président de la Commission électorale indépendante (CEI), s’est adressé ce jour aux guides religieux de toutes confessions, réunis pour un échange franc et constructif autour du processus électoral en cours, en prélude à l’élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025.

Dans une atmosphère empreinte de solennité, le président de la CEI a tenu à exprimer sa profonde gratitude envers les guides religieux pour leur disponibilité, leur engagement en faveur de la paix, et surtout leur présence massive à cette rencontre.

« Vous êtes le ciment de notre cohésion sociale », a-t-il déclaré, rappelant que les leaders spirituels sont des porteurs de vertu et des artisans de stabilité, dans une Côte d’Ivoire qui aspire à la concorde.

Conscient des critiques persistantes sur l’indépendance et le fonctionnement de la CEI, particulièrement en ce qui concerne la révision de la liste électorale et la demande d’audit, le président a tenu à faire œuvre de pédagogie.

Coulibaly-Kuibiert Ibrahime a expliqué que le processus électoral, bien qu’imparfait, obéit à des règles juridiques claires et à des contraintes administratives bien définies. Il a rappelé que l’audit de la liste électorale n’a jamais été rejeté par la CEI, mais que son exécution nécessite des règles consensuelles pour éviter toute injustice ou exclusion arbitraire.

Dans un ton à la fois didactique et ferme, il a utilisé une métaphore saisissante: « C’est comme si, pour entrer dans un bal, on exige un pantalon, une chemise et un chapeau. Mais qu’ensuite, on laisse entrer certains sans chapeau. Et puis, au beau milieu du bal, on revient dire qu’il faut contrôler tous ceux qui n’ont pas de chapeau. »

Par cette image, le Président de la CEI a mis en lumière les incohérences que génère un changement des règles en cours de route, au détriment de ceux qui ont été admis sous les conditions précédentes.

Il a insisté sur le fait que la Commission n’est pas un acteur politique mais un organe technique, au service de la démocratie.

Coulibaly -Kuibiert Ibrahime a dénoncé les comportements contradictoires de certains partis politiques qui, tout en désignant leurs représentants au sein de l’institution, suspendent leur participation dès que le processus ne leur est pas favorable.

« Quand on prête serment, on ne représente plus un parti, on sert la République », a-t-il martelé.

Conscient du rôle central des leaders religieux dans la préservation de la paix sociale, le président de la CEI a souhaité les associer plus étroitement à la compréhension et à la diffusion des réalités du processus électoral.

Il les a invités à relayer la vérité des faits, à promouvoir le dialogue, et à apaiser les tensions naissantes.

« Vous avez toujours œuvré à rapprocher les cœurs. Aujourd’hui encore, votre intercession est essentielle », a-t-il conclu.

Enfin, le président a reconnu que la CEI, depuis sa création en 2001, n’a jamais échappé aux controverses. Il a cependant souligné les efforts constants de transparence, de dialogue avec les partis politiques, et d’amélioration des mécanismes électoraux.

Il a réaffirmé l’engagement de l’Institution à garantir un scrutin crédible, équitable et paisible, dans le strict respect de la loi et des attentes citoyennes.

En réunissant les responsables religieux, la CEI espère ouvrir une nouvelle ère de confiance et de responsabilité partagée, à la veille d’un scrutin crucial. Les échanges qui ont suivi ce discours ont permis d’éclairer plusieurs zones d’ombre et de renforcer la collaboration entre l’administration électorale et les forces morales de la Nation.

La Côte d’Ivoire s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire démocratique. Pour que celle-ci soit paisible, inclusive et légitime, chacun – pouvoir, opposition, société civile et guides religieux – a un rôle à jouer.

La CEI, de son côté, réaffirme son engagement à rester fidèle à sa mission, sans se laisser instrumentaliser, pour une démocratie apaisée et consolidée.

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