Fonds souverains Côte-d’Ivoire: L’article de l’ex Lettre du Continent était « diffamatoire » selon la justice française

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Fonds souverains Côte-d’Ivoire: L’article de l’ex Lettre du Continent était « diffamatoire » selon la justice française
Fonds souverains Côte-d’Ivoire: L’article de l’ex Lettre du Continent était « diffamatoire » selon la justice française

Africa-PressCôte d’IvoireDans un jugement rendu aujourd’hui [7 janvier 2021], le juge du Tribunal de Paris a reconnu la diffamation bien que prononçant la relaxation d’un journaliste de la défunte Lettre du Continent, poursuivi par la Présidence de Côte-d’Ivoire dans l’affaire du Budget de souveraineté [fonds souverains].

En constatant la diffamation, le juge confirme la fausseté de l’information à sa base.

Le jugement vient aussi après trois années de procédure prouver à ceux qui doutaient de la réalité de la plainte de l’effectivité de celle-ci, suite à l’article «Côte d’Ivoire – Ouattara fait exploser les fonds souverains», publié le 30 août 2017.

Selon le journaliste de l’ancienne Lettre du continent devenue depuis quelques temps «Africa Intelligence », le chef de l’État ivoirien «bénéficiait d’un fonds souverain de 342,6 milliards de francs en 2017…en hausse de 20 milliards par rapport à 2015».

Pour le juge parisien bien vrai que cette publication soit diffamatoire, elle s’inscrivait tout de même dans un «débat d’intérêt général». Le juge a aussi estimé que et que le journaliste s’appuyait sur une «base factuelle suffisante» avec un «ton modéré…à l’exception de quelques termes critiques», qui «demeurent adaptés à la ligne éditoriale» de la défunte publication.

Selon ses avocats, le Président ivoirien considérait que la publication de 2017 «lui imputaient par insinuation de se livrer à un détournement de fonds publics, avec la complicité de son frère», tout en contestant les chiffres avancés.

Des insinuations qualifiées de diffamatoires par le juge parisien, qui renvoie les deux camps dos à dos en coupant la poire en deux.

Diffamation ? Oui, il y a eu diffamation. Condamnation ? Non, car il s’agit d’un travail de journaliste dans le cadre du débat public sur l’utilisation faite de l’argent du contribuable. «On a fait notre travail de journaliste, le tribunal l’a reconnu», a indiqué le directeur de publication de Africa Intelligence Maurice Botbol, à l’Agence France Presse.

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