Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le week-end dernier, plusieurs publications sur les réseaux sociaux ont affirmé, images à l’appui, qu’un bureau du Front de Libération de l’Azawad (FLNA) aurait été inauguré en Côte d’Ivoire. Ces allégations ont rapidement suscité de vives réactions, alimentant inquiétudes et spéculations dans l’opinion publique.
Interrogé à l’issue du Conseil des ministres, ce mercredi, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a apporté un démenti ferme et détaillé.
Amadou Coulibaly a profité de la question pour rappeler la nécessité d’une vigilance accrue face à la circulation de fausses informations en ligne.
« Votre question me permet de revenir à la campagne que le ministère de la Communication a engagée pour une utilisation responsable des réseaux sociaux.»
Il a également salué le travail de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI), qui consacre désormais une rubrique régulière de son journal télévisé à la vérification et au démenti des infox.
Le ministre a insisté sur le fait que les services compétents n’ont pas pu authentifier les images présentées dans les publications virales.
« Ces images n’ont pas été authentifiées par nos services. Beaucoup ont prétendu que c’était en Côte d’Ivoire, mais rien ne permet de le confirmer. »
Selon lui, plusieurs éléments visuels contredisent la localisation supposée, la présence d’un drapeau étranger visible en arrière-plan, des marques de boissons internationales pouvant être vendues ou exportées depuis divers pays et des détails incompatibles avec un cadre ivoirien connu.
« Il suffit de regarder derrière: vous avez le drapeau d’un pays qui n’est pas celui de la Côte d’Ivoire. Il faut avoir l’œil observateur. »
Amadou Coulibaly a tenu à alerter sur les capacités de l’intelligence artificielle générative, capable de produire des images truquées ou des deepfakes.
« Avec les images, on peut tout dire. Et aujourd’hui, avec l’intelligence artificielle générative, on peut tout créer, notamment des deepfakes. »
Il appelle donc les citoyens à redoubler de prudence avant de relayer des contenus non vérifiés.
Le gouvernement se veut catégorique: aucune structure liée au Fonds de Libération de l’Azawad n’a été identifiée en Côte d’Ivoire, et aucune preuve n’indique que les images diffusées aient été tournées sur le territoire national.
« Nos services n’ont pas indiqué que ce bureau existait ici en Côte d’Ivoire et n’ont pas authentifié ces images. »
Pour Amadou Coulibaly, il s’agit simplement de supputations, qui s’inscrivent dans un contexte de prolifération de fausses nouvelles.
Le gouvernement encourage la population à s’informer auprès de sources fiables et rappelle sa détermination à lutter contre la désinformation.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Côte d’Ivoire, suivez Africa-Press





