Africa-Press – Côte d’Ivoire. Par mesure de précaution, à l’approche de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, le gouvernement ivoirien vient de prendre une mesure d’envergure. À travers un arrêté interministériel conjoint signé ce vendredi 17 octobre 2025, le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité ainsi que le Ministre d’État, Ministre de la Défense, annoncent l’interdiction de tous les meetings et manifestations publiques organisés par les partis ou groupements politiques sur l’ensemble du territoire national.
Selon le texte officiel, cette interdiction est valable pour une durée de deux mois, soit jusqu’au 17 décembre 2025. Toutefois, les rassemblements qui s’inscrivent dans le cadre du processus électoral, notamment ceux autorisés par la Commission Électorale Indépendante (CEI), restent permis.
« Cette décision vise à préserver l’ordre public et garantir un climat apaisé en cette période électorale sensible », précise une source proche du ministère.
L’arrêté est sans équivoque: tout contrevenant à cette mesure s’expose à des poursuites judiciaires. La responsabilité de l’application de cette décision est confiée aux autorités compétentes: le Directeur Général de l’Administration du Territoire, les Préfets, ainsi que les commandements de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale.
Ce texte intervient dans un climat politique marqué par une série de manifestations sporadiques dans plusieurs régions du pays, souvent émaillées de tensions entre militants et forces de l’ordre.
Si le gouvernement justifie cette interdiction par des impératifs sécuritaires, plusieurs organisations de la société civile et acteurs politiques y voient une restriction des libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression et de réunion garantie par la Constitution.
Dans un contexte de pays calme et d’indifférence grandissante pour le jeu politique local, contexte de croissance, de mieux vivre grandissant, de paix et de développement oblige, si des observateurs nationaux et internationaux appellent à une vigilance accrue quant au respect des droits humains durant cette période pré-électorale cruciale, ils appellent également à la vigilance quant aux tentatives subversives.
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