Le Ministre KKB sur une chaîne française « Tous les prisonniers politiques sont sortis de prison. », une déclaration contestée par le PPA-CI

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Le Ministre KKB sur une chaîne française « Tous les prisonniers politiques sont sortis de prison. », une déclaration contestée par le PPA-CI
Le Ministre KKB sur une chaîne française « Tous les prisonniers politiques sont sortis de prison. », une déclaration contestée par le PPA-CI

Africa-Press – Côte d’Ivoire.
Le mardi 14 juin 2022, lors d’une interview diffusée par des confrères de la télévision française TV5 Monde, le ministre de la Réconciliation nationale a déclaré : « Tous les prisonniers politiques sont sortis de prison. ».

Le jeudi 23 juin 2022, comme sur place constaté par KOACI, face à la presse à Cocody, Justin Koné Katinan, a, au nom du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) contesté avec véhément cette sortie du Ministre Bertin Konan Kouadio.

Pour le PPA-CI, bien que fausse, il se réjouit cependant qu’un membre du gouvernement avoue, enfin, à la face du monde, que ce régime a fait des prisonniers politiques. Pendant longtemps, cette réalité a été niée par le pouvoir.

Koné Katinan a fait remarquer que la notion de prisonnier politique est subjective et affirme que toutes les organisations de droits de l’Homme ont chacune sa définition du concept de prisonnier politique.

Estimant que tous les prisonniers politiques connus dans le monde ont, de tout temps, été condamnés pour des motifs de droits communs, le porte-parole du PPA-CI estime que l’on ne saurait s’abriter derrière le fait que les personnes encore en prison soient condamnées ou poursuivies pour des infractions de droits communs, pour affirmer qu’elles ne sont pas des prisonniers politiques.

Enfin, pour le PPA-CI, les prisonniers des différentes crises constituent des prisonniers politiques qu’ils soient civils ou militaires.

« C’est d’ailleurs parce qu’ils sont politiques que les auteurs présumés des crimes les plus graves qui sont du camp au pouvoir n’ont jamais été inquiétés. Au contraire, ils ont été promus. La discrimination défavorable aux partisans du Président Laurent Gbagbo dans les poursuites diligentées contre les auteurs présumés des infractions des dernières crises politiques accrédite la thèse des motifs politiques desdites poursuites. À ce jour, il existe encore dans les geôles de la république 104 prisonniers politiques dont 14 personnes jugées et condamnées et 90 prévenus (non encore jugés). », a martelé Katinan.

 

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