Africa-Press – Côte d’Ivoire. Mais, qui était cet Américain avec sa plaque qui ne parlait pas un mot de français derrière Alassane Ouattara au golf hôtel durant la crise postélectorale de 2011.
Ceux qui alors ne le connaissaient pas finiront par découvrir celui qui masquait sa francophonie pour mieux servir son maitre.
Pour certains, c’est le nouvel Hambak, pour d’autres, c’est l’incarnation de la générosité, de la dévotion et de la fidélité en politique. Une chose est sûre, son acronyme est aujourd’hui si célèbre qu’il obstrue sa réelle identité et « Lass PR » inverse l’alias Lancina Ouattara. « Lass PR », l’un des hommes forts du Président Alassane Ouattara, son homme de main, et qui ne tarit pas d’éloge, mais qui est-il réellement, quel a été son parcours, réponse en quelques lignes.
Né en 1966 à Korhogo dans une famille modeste avec un père chauffeur de poids lourd, il y grandit dans le quartier « petit Paris ». C’est dans la cité du Poro qu’il se rapprochera, au milieu des années 80, de feu Kassoum Coulibaly. Le jeune senoufo deviendra son « bon petit », un chargé de mission débrouillard et alerte lors des passages du roi du transport d’alors à Korhogo.
Cette relation lui ouvrira les portes de la mairie au temps du maire Daouda Coulibaly, en guise de premier emploi, où il trouvera une place de planton avant de profiter d’un voyage de Kassoum Coulbaly aux USA, à Washington, pour y rester et « se chercher », comme il nous l’explique avec sourire.
Le bureau de LASS PR et ses innombrables photos avec le Président Ouattara
Sur le sol américain commence une histoire digne de ceux qui s’y installent en quête de devenir. Un premier « job » d’agent d’entretien dans un restaurant, « le martins », avec l’actuelle Ministre Nasseneba Touré, avant de s’inscrire aux cours pour apprendre l’anglais.
En 1994, il entre au RDR fraichement crée dans la section de Washington et prend en main la mobilisation.
Fini l’entretien du restaurant, en 1996, il intègre une entreprise pharmaceutique dans laquelle il œuvrera sur une chaine de fabrication de médicament. C’est à cette époque, par l’intermédiaire du Général Coulibaly, profitant d’un passage du pilote présidentiel à Washington, qu’il rencontrera Alassane Ouattara et son épouse Dominique. « Lass RDR », surnom de l’époque, leur sera présenté comme un jeune dynamique, ils ne se quitteront plus jusqu’à ce jour.
Celui qui roulait avec une plaque « Lass RDR » avait préparé un autocollant à destination des arrières de voiture à l’effigie du Président, on pouvait lire prémonitoirement : « le futur président de la Côte d’Ivoire, c’est Alassane Ouattara ».
S’investissant de plus pour le parti, homme clé des passages aux USA, en homme à tout faire, il s’occupait, entre autres, des Amadou Gon ou Adama Tounkara lors de leurs séjours.
Entre-temps, en vue de la présidentielle de 2010, Lanciné Ouattara suit une formation dans la sécurité, « stratégie de garde du corps », elle aboutira à une licence de détective privé et, de retour pour la campagne électorale en 2010, il se retrouvera dans le premier cercle de la sécurité d’Alassane Ouattara.
Après l’épisode du Golf hôtel, élu, Alassane Ouattara lui réservera une place de choix à ses côtés, fini « LASS RDR » bonjour « LASS PR », il devient l’un de ses deux chargés de mission.
En 2020, « LASS PR » est nommé Conseiller technique à la présidence et est élu député de Korhogo, sa ville natale, pour le compte du RHDP.
En 2023, promu conseiller des affaires étrangères, devenu diplomates, un temps pressenti à Abobo, le choix est porté sur lui pour la candidature aux municipales de Korhogo, avec les soutiens du FPI et de GPS.
Son projet pour sa ville natale, favoriser l’implantation d’entreprises, poursuivre le développement, dresser des espaces de loisirs et de savoir pour la jeunesse, faire naitre le premier centre commercial type « mall » dans la troisième ville du pays forte de 402 000 habitants et près de 126 000 électeurs.
Même si ultra-favori, le très populaire et singulier « LASS PR », qui distribue riz et ustensiles de cuisine à tout-va, toujours alerte pour venir en aide ou soutenir les uns et les autres, fera face, ironie du sort, au fils de feu Kassoum Coulibaly, son père adoptif, Souleymane Coulibaly pour le PDCI et à Malick Coulibaly, pour le PPA CI.
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