Le RHDP met au défi le PPA-CI de prouver que la question de l’inscription de Gbagbo sur la liste électorale a été abordée au cours de la 5ᵉ phase du Dialogue politique

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Le RHDP met au défi le PPA-CI de prouver que la question de l'inscription de Gbagbo sur la liste électorale a été abordée au cours de la 5ᵉ phase du Dialogue politique
Le RHDP met au défi le PPA-CI de prouver que la question de l'inscription de Gbagbo sur la liste électorale a été abordée au cours de la 5ᵉ phase du Dialogue politique

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Après le gouvernement, c’était au tour hier du RHDP de réagir sur l’affaire de retrait de Laurent Gbagbo, ancien président de la République et président du PPA-CI de la liste électorale depuis 2020, en prélude aux élections locales à venir.

Mamadou Touré, porte-parole adjoint du RHDP s’est prononcé sur ce sujet d’actualité à l’issue de la 16e réunion du Directoire du RHDP tenue à la rue dans la soirée du jeudi 25 mai 2023. Le ministre a interpellé les responsables du PPA-CI sur leurs déclarations et se dit étonné du niveau de violence dans les propos tenus. Selon lui, le RHDP ne peut pas accepter cette façon d’agir.

Le porte-parole adjoint du RHDP a également révélé que la question de la réinscription de Laurent Gbagbo sur la liste électorale n’a jamais été lors du 5e processus du Dialogue Direct, contrairement à ce qui se raconte.

Il a avoué enfin que des voies de recours existent, des mécanismes existent. Seulement, il reviendra au PPA-CI d’utiliser ces mécanismes sans forcément être dans la surenchère et dans l’escalade verbale, menaces, etc.

Mamadou Touré a indiqué que le RHDP réaffirme sa confiance et son soutien aux institutions, sa confiance et son soutien au Président de la République et compte œuvrer à ses côtés pour que ce pays reste durablement dans la paix.

En même temps qu’il annonce que des recours existent pour dénouer cette crise entre le PPA-CI et le RHDP, il a déploré, les compromis sur l’état de droit, sur les institutions pour ramener en arrière, le pays, car la Côte d’Ivoire aspire être un grand pays démocratique qui sait respecter ses institutions notamment les règles et lois qui en découlent.

Wassimagnon

Ci-joint, le Discours de M. Touré

«Nous avons entendu comme vous certaines déclarations. Sans faire de commentaires sur le processus au niveau juridique, puisque le Président de la Commission électorale indépendante s’est lui-même prononcé sur la question, le Gouvernement a réagi officiellement le mercredi à travers son porte-parole. Au niveau politique le RHDP s’étonne du niveau de violence dans les propos tenus par certains éléments du PPA-CI Des menaces des appels à la perturbation de l’ordre public etc. Cela est totalement inacceptable. Nous pensons que notre pays vient de très loin. Aujourd’hui, nous avons des institutions solides qui ont en leur sein des mécanismes de règlements de toutes ces questions, contentieux etc. Il n’est pas sage pour des partis politiques de s’adonner à des menaces. Le RHDP ne peut pas l’accepter. Le Président de la République a un point d’honneur sur la paix et la stabilité et comptons soutenir le chef de l’Etat dans sa ferme volonté de faire en sorte que la Côte d’Ivoire soit un pays en paix et en sécurité. Je vais rappeler, c’est vrai qu’on veut personnaliser le débat, mais il y a quand même 517 personnes qui ont été radiées de la liste électorales dans les mêmes conditions. Alors pourquoi des citoyens seraient au dessus de d’autres fut-il ancien président de la République ou d’un parti politique. Tous les citoyens sont égaux devant la loi et d’ailleurs, quand vous prenez la liste électorale, nous sommes tous égaux, Président de la République, simple citoyen. On ne peut pas appeler à l’Etat de droit et vouloir chaque fois trouver des compromis ou des compromissions avec la loi. Nous entendu dire qu’au Dialogue politique, cette question avait été réglé. J’étais avec ma collègue au Dialogue politique. J’étais au côté de la partie gouvernementale. Cette question n’a jamais été tranchée dans le sens qu’ils souhaitent. Le PPACI a souhaité qu’il y ait une amnistie pour Laurent Gbagbo, c’est son droit, mais cela n’a jamais fais l’objet d’un accord au cours d’un Dialogue politique. C’est quand même important que les ivoiriens le sache. On ne pas empêcher le PPACI de vouloir une amnistie pour Laurent Gbagbo.

Il bénéficie d’une grâce présidentielle. Nous pensons que si le PPACI demande une amnistie pour Laurent Gbagbo, il sait que sans la loi d’amnistie, Laurent Gbagbo ne pouvait revenir sur la liste électorale, parce que ca été clairement dit, c’est depuis 2020 que Laurent Gbagbo n’est plus sur la liste électorale suite à sa condamnation. Donc demander une loi d’amnistie, ils savaient que c’était la seule possibilité.

C’est pourquoi, certains observateurs considèrent que l’enrôlement de Laurent Gbagbo sur la liste électorale était un acte de provocation. Puisqu’il savait que dans tous les cas, avec sa condamnation et la décision qui avait été prise en 2020, il ne pouvait pas être sur la liste électorale.

Maintenant des voies de recourt existent, des mécanismes existent, il leur reviendra donc d’utiliser ces mécanismes sans forcément être dans la surenchère et dans l’escalade verbale, menaces etc. Le RHDP réaffirme sa confiance et son soutien aux institutions, sa confiance et son soutien au Président de la République et compte œuvrer à ses côtés pour que ce pays reste durablement dans la paix et que les turpides que nous avons connues les années passées parce que, justement on a fait des compromis sur l’état de droit, sur nos institutions ne puissent plus nous ramener en arrière. La Côte d’Ivoire aspire être un grand pays démocratique qui sait respecter ses institutions notamment les règles et lois qui en découlent ».

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