L’Heure Ivoirienne: Retards Normes État

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L'Heure Ivoirienne: Retards Normes État
L'Heure Ivoirienne: Retards Normes État

Africa-Press – Côte d’Ivoire. En Côte d’Ivoire, les retards chroniques lors des cérémonies officielles semblent s’enraciner dans les pratiques de plusieurs hauts responsables. De nombreux ministres, directeurs généraux et présidents d’institutions se présentent régulièrement bien après l’heure prévue, au point de banaliser un dysfonctionnement pourtant lourd de conséquences.

Si certains noms ne seront pas cités, les principaux concernés se reconnaîtront sans doute. Car le constat est clair: pour un événement programmé à 9 heures, il n’est pas rare de voir certains membres du gouvernement arriver à 11 heures, sans la moindre excuse ni justification. Un comportement devenu presque routinier pour ces responsables qui, paradoxalement, exigent souvent rigueur et discipline de leurs collaborateurs.

Cette situation contraste fortement avec l’attitude du Premier ministre, Robert Beugré Mambé, réputé pour son respect strict des horaires. Sa ponctualité constitue pourtant un signal fort venant du sommet de l’État, censé inspirer l’ensemble de l’administration. Certains ministres donnent d’ailleurs l’exemple, notamment celui des Finances et du Budget, régulièrement salué pour son respect du temps.

Mais ces exceptions ne suffisent pas à inverser la tendance générale.

Au-delà de l’image négative renvoyée à l’opinion, ce phénomène entraîne des perturbations importantes pour les médias. Les journalistes, souvent mobilisés dès l’aube pour couvrir certaines activités, subissent de plein fouet ces retards à répétition. Attendre plusieurs heures sous le soleil ou dans des salles parfois mal aménagées devient pour eux une épreuve quotidienne.

Ces décalages désorganisent aussi les rédactions, bousculent les plannings et réduisent le temps consacré au traitement des informations, au détriment de la qualité du travail fourni.

Le problème ne se limite pas aux membres du gouvernement. Des directeurs généraux, des présidents de conseils d’administration et même des responsables d’institutions s’illustrent également par des retards récurrents. Dans une administration moderne où efficacité et célérité devraient être la norme, cette « heure ivoirienne » persistante devient un véritable frein au fonctionnement harmonieux des services publics.

La ponctualité n’est pas qu’une question de discipline personnelle: elle reflète la considération accordée à ses interlocuteurs, qu’il s’agisse de partenaires, de collaborateurs ou de citoyens. Dans un contexte où la Côte d’Ivoire ambitionne de renforcer sa gouvernance et son attractivité, multiplier les retards au plus haut niveau de l’État envoie un message contradictoire.

Pour de nombreux observateurs, il est temps d’instaurer une culture de la rigueur dans l’ensemble de l’administration, afin de redonner de la valeur au temps et de la crédibilité aux institutions.

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