Africa-Press – Côte d’Ivoire. Même du côté de la direction d’Amesty international, on s’interroge. Vendredi dernier, nous rapportions que le parti de Laurent Gbagbo avait remis à Abidjan au représentant ivoirien de l’ONG une liste de 104 prisonniers qualifiés par ses soins de “politiques”.
Nous apprenons que malgré le cadre de concertation mis en place entre les partis d’opposition, dont le PPA-CI, et le pouvoir, les autorités du Pays n’ont pas eu officiellement connaissance de cette liste. Elle ne leur a tout simplement pas été remise.
Nous apprenons également que les équipes d’Amesty international en Côte d’Ivoire, contactées ce matin, ont commencé à mener des enquêtes et relevé des anomalies.
En guise d’exemple, celle d’un policier figurant au numéro 17 de la liste. Le Sergent Sery Tolou Théodore, condamné à 17 ans de prison ferme pour meurtre le 27 octobre 2003 et libéré le 27 octobre 2020.
Elles relèvent également des personnes n’ayant aucun lien avec des faits pouvant être liés de près ou de loin à des activités politiques, des personnes décédées ou disparues.
Alors qu’on s’interroge sur cette initiative du parti de Gbagbo, sorte d’entorse au cadre de concertation, des sources proches de l’ONG avancent la possibilité d’une stratégie de jeu politique du PPA-CI à l’approche d’une rencontre annoncée entre Gbagbo, Bédié et Ouattara.
Enfin, avant d’en savoir plus, pour rappel, nombreux ont été ceux jugés et emprisonnés à la suite d’actes de violences survenus lors des présidentielles de 2010 et 2020 ou des tentatives de déstabilisation.
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