Africa-Press – Côte d’Ivoire. Ce qui devait être une simple démarche judiciaire s’est transformé en un véritable coup de théâtre. Zasso Patrick, activiste et militant du parti au pouvoir bien connu sur les réseaux sociaux, s’est présenté hier jeudi 19 juin 2025 à la Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité (PLCC) pour y déposer une plainte contre un militant du RHDP surnommé « Robot ». Selon lui, ce dernier l’aurait menacé dans une vidéo circulant sur TikTok. Mais à peine a-t-il franchi le seuil de l’institution que la situation bascule.
Sur place, Zasso apprend qu’il est lui-même visé par une plainte, et pas de n’importe qui: un ministre ivoirien. En cause, une déclaration faite par Zasso lors d’un direct sur Facebook, dans laquelle il aurait remis en cause la nationalité ivoirienne du ministre. Une affirmation jugée non seulement diffamatoire, mais aussi dangereuse dans le climat politique actuel. Le ministre estime que ces propos ne relèvent plus du débat politique, mais atteignent gravement son honneur et sa réputation.
Le face-à-face tant espéré avec les autorités pour faire valoir ses droits a donc tourné court. Au lieu d’enregistrer sa plainte, Zasso Patrick a été immédiatement placé en garde à vue. Un renversement de situation aussi brutal qu’inattendu pour l’activiste, qui était venu en plaignant et repart en prévenu.
L’affaire, qui mêle liberté d’expression, réseaux sociaux et tensions politiques, soulève de nombreuses questions.
Jusqu’où peut aller la parole politique sur internet? Et à partir de quand franchit-elle la ligne rouge du droit? Le débat est relancé, et cette fois, c’est Zasso qui devra s’en expliquer devant la justice.
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