Militaires ivoiriens détenus au Mali : le président du Togo arrive en médiateur à Bamako

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Militaires ivoiriens détenus au Mali : le président du Togo arrive en médiateur à Bamako
Militaires ivoiriens détenus au Mali : le président du Togo arrive en médiateur à Bamako

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le président togolais, Faure Gnassingbé, est arrivé mercredi dans la capitale malienne. Il est chargé d’assurer la médiation dans l’affaire des 46 militaires ivoiriens soupçonnés d’être “des mercenaires” et détenus au Mali depuis juillet.

Un espoir de médiation. Le président togolais, Faure Gnassingbé, chargé d’apaiser les tensions dans l’affaire des 46 militaires ivoiriens soupçonnés d’être “des mercenaires” et détenus au Mali depuis juillet, est arrivé mercredi 4 janvier à Bamako, ont indiqué à l’AFP un responsable diplomatique et une source aéroportuaire.

“Le président Faure vient d’arriver à Bamako pour une visite de quelques heures. Il a été accueilli par le président Assimi Goïta”, a déclaré à l’AFP Abdoulaye Cissé, conseiller diplomatique au ministère malien des Affaires étrangères.

“Les deux chefs d’État, après un premier tête-à-tête à l’aéroport, ont pris la route de Koulouba [où se trouve le siège de la présidence malienne], pour deux séances de travail, dont une à huis clos entre les deux présidents”, a-t-il poursuivi.

Ultimatum

“Le président togolais vient d’arriver à Bamako. Il a été accueilli par le président de la transition”, a également assuré à l’AFP une source aéroportuaire. La visite du chef de l’État togolais a aussi été confirmée à l’AFP par deux responsables officiels. Aucune autre information n’a été donnée sur leur agenda et les raisons de cette visite.

Les 46 militaires ivoiriens soupçonnés d’être des “mercenaires” détenus au Mali depuis juillet, ont été condamnés le 30 décembre à vingt ans de réclusion criminelle, avant l’expiration de l’ultimatum fixé au 1er janvier par les chefs d’État ouest-africains à la junte malienne pour les libérer.

Ils ont été déclarés coupables “d’attentat et complot contre le gouvernement”, “atteinte à la sûreté extérieure de l’État”, “détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre […] ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur”, à l’issue d’un procès de deux jours à Bamako. Dans son discours du Nouvel an, le président ivoirien Alassane Ouattara a promis que les soldats incarcérés regagneraient “bientôt le sol ivoirien”.

Un esprit “fraternel”

Depuis le 10 juillet, la Côte d’Ivoire exige la libération de ses soldats en niant catégoriquement qu’ils aient été ou soient des “mercenaires”, affirmant qu’ils étaient en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma).

Le 22 décembre, une visite à Bamako d’une délégation officielle ivoirienne en présence du ministre des Affaires étrangères togolais s’est déroulée dans un esprit “fraternel”. Elle s’est conclue par la signature d’un mémorandum, le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, frère du chef de l’État, soulignant que l’affaire était “en voie de résolution”.

L’accord trouvé entre le Mali et la Côte d’Ivoire laisse ouverte la possibilité d’une grâce présidentielle du chef de la junte militaire malienne, Assimi Goïta, qui n’a pas mentionné les soldats ivoiriens dans son discours de fin d’année samedi.

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