ONU Rejette Inscription de Gbagbo pour Présidentielle 2025

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ONU Rejette Inscription de Gbagbo pour Présidentielle 2025
ONU Rejette Inscription de Gbagbo pour Présidentielle 2025

Africa-Press – Côte d’Ivoire. À deux mois de l’élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025 en Côte d’Ivoire, le Comité des droits de l’homme des Nations Unies a officiellement rejeté la requête introduite par l’avocat de l’ancien président Laurent Gbagbo en vue de son inscription sur la liste électorale. Cette décision, communiquée le 26 août par Dina Rossbacher, Cheffe de la Section des Requêtes au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme, constitue un revers significatif pour les partisans de l’ex-chef d’État.

Dans une lettre adressée à l’avocat de Laurent Gbagbo et consultée par la rédaction de KOACI.COM, le Haut-Commissariat confirme que le Comité, par l’intermédiaire de ses rapporteurs spéciaux sur les nouvelles communications et les mesures provisoires, n’a pas accordé la demande visant à contraindre l’État ivoirien à réintégrer M. Gbagbo sur les listes électorales.

La note de l’Onu en date de ce 26 aout 2025

« Les moyens visant à garantir les droits politiques de Monsieur Gbagbo sont laissés à l’appréciation de l’État Partie », précise la lettre.

Toutefois, le Haut-Commissariat rappelle que le rejet de la mesure provisoire ne préjuge pas de l’issue finale du dossier. En d’autres termes, ni la recevabilité ni le fond des allégations formulées dans la communication déposée n’ont encore été tranchés par le Comité.

« L’enregistrement d’une communication, ainsi que l’octroi ou non de mesures provisoires, ne signifie pas qu’une décision ait été prise sur la question de la recevabilité ou sur le fond », souligne la lettre.

Laurent Gbagbo, fondateur du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), avait vu sa radiation de la liste électorale confirmée par la Commission Électorale Indépendante (CEI), en raison de sa condamnation judiciaire en Côte d’Ivoire. Malgré son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI), les autorités ivoiriennes maintiennent son inéligibilité, s’appuyant sur une condamnation nationale à 20 ans de prison dans l’affaire du « braquage de la BCEAO » durant la crise postélectorale de 2010-2011.

Face à cette situation, ses avocats avaient saisi le Comité des droits de l’homme des Nations Unies, espérant obtenir des mesures urgentes obligeant l’État ivoirien à inscrire leur client sur la liste électorale pour lui permettre de concourir à la présidentielle.

Cette décision onusienne intervient dans un contexte politique tendu. De nombreux militants du PPA-CI voient dans la radiation de leur leader une manœuvre politique visant à l’écarter définitivement du jeu électoral. À l’inverse, le gouvernement ivoirien estime agir dans le strict respect des lois nationales.

En attendant une éventuelle décision sur le fond de la communication déposée, la non-inscription de Laurent Gbagbo semble désormais quasi définitive pour l’échéance d’octobre 2025. Elle pourrait également redistribuer les cartes dans le camp de la gauche, où plusieurs candidatures alternatives, comme celle d’Ahoua Don Mello, ont émergé.

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