Politique nationale d’endettement, Adama Coulibaly donne l’estocade à l’opposition

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Politique nationale d'endettement, Adama Coulibaly donne l'estocade à l'opposition
Politique nationale d'endettement, Adama Coulibaly donne l'estocade à l'opposition

Africa-Press – Côte d’Ivoire. La politique nationale d’endettement de la Côte d’Ivoire est devenue le chou gras de l’opposition qui ne manque jamais l’occasion d’accabler le gouvernement sur ce sujet. Pour elle, la Côte d’Ivoire sous Alassane Ouattara a battu tous les records d’endettement. Ce qui fait planer une réelle menace sur l’avenir du pays.

Face aux députés de la nation, notamment la Commission des Affaires économiques et financières (Caef) composée de 34 membres, Adama Coulibaly, le Ministre des Finances et du Budget a tenu à apporter toute la lumière sur ce sujet qui déchaîne tant de passion.

Selon le Ministre des Finances et du Budget, la dette de la Côte d’Ivoire se chiffre aujourd’hui à plus de 25 000 milliards CFA. Un montant qui, soutient-il, ne vaut pas grande chose face aux nombreux investissements que cette dette a permis de réaliser. A l’en croire, en 2011, au moment où Alassane Ouattara accédait au pouvoir, ” la Côte d’Ivoire avait une dette de 8 000 milliards alors que le PIB était de 12 000 milliards CFA soit un taux de 69 % du ratio d’endettement qui est de 70 % dans l’Uemoa, pour 51 % de la population vivant dans la pauvreté. Aujourd’hui, avec les investissements réalisés, la dette de 25 000 milliards FCfa comparativement au PIB actuel de la Côte d’Ivoire, rend ce ratio plus bas et un taux de pauvreté de la population de 39 % », précise-t-il.

À ceux qui font croire à l’opinion que la Côte d’Ivoire est championne de la dette en Afrique, Adama Coulibaly les a amenés sur un tableau comparatif qui les confond totalement dans leur argumentaire. Ainsi, un pays comme le Ghana a un taux d’endettement de 92 %, le Sénégal pour sa part est largement au-dessus des 70 % du ratio fixé par l’Uemoa avec une dette de 76 %, l’Afrique du Sud et le Maroc avec 71 % alors que la Côte d’Ivoire est à 58 % dudit ratio de l’Uemoa.

À la réalité, la Côte d’Ivoire non seulement n’est pas le pays le plus endetté du monde, encore moins de l’Afrique. De plus, la dette contractée a soutenu des investissements d’envergure à hauteur de 19 000 milliards FCfa dans divers secteurs. Notamment dans les ports autonomes d’Abidjan et San Pedro et également dans le port sec de Ferkessédougou.

En outre, le taux d’électrification du pays est aujourd’hui de 86 % contre 33 % en 2011 sans oublier le développement du secteur de l’hydraulique qui a permis aux populations de vivre mieux et aux entreprises de bien fonctionner. Également, 43 700 salles de classes ont été construites entre 2012 et en 2023, le nombre de lycées et collège a doublé faisant passer le taux de scolarisation de 72 % à 94 %. Sans oublier le domaine de la santé, où aujourd’hui, 75 % de la population se trouve à moins de 5 km d’un centre de santé contre 66 % en 2012.

“Aujourd’hui, les pays comparateurs de la Côte d’Ivoire sont, entre autres, l’Afrique du Sud, le Kenya, le Botswana et selon la dernière notation financière de Moody’s, la Côte d’Ivoire se situe au même niveau que l’Afrique du Sud, le Maroc et le Brésil en matière de notation crédit. Nous sommes déjà perçus comme un pays émergent et un pays émergent ne peut pas être dans une situation de surendettement », a précisé Adama Coulibaly.

Le ministre des Finances et du Budget, fait savoir par ailleurs que depuis 2012, la Côte d’Ivoire a des programmes avec le Fonds monétaire internationale (FMI) et la Banque mondiale pour évaluer son économie. Et « ces missions ont toujours dit que notre dette est soutenable ». C’est-à-dire que la Côte et la Banque mondiale pour évaluer son économie. Et ces missions ont toujours dit que notre dette est soutenable “. Ce qui veut dire que la Côte d’Ivoire ne présente pas de risque de non-paiement de sa dette. Ceci, grâce également au secteur privé qui permet au pays d’engranger 75 % de ses revenus du fait de la confiance que les opérateurs de ce secteur placent en elle.

Au regard de ces arguments, les députés membres de la commission des affaires économiques et financières, en dépit d’un débat houleux, ont fini par adopter à la majorité, (20 Pour et 14 Contre) le projet de loi portant politique nationale d’endettement et de gestion de la dette publique, le 26 mars, à l’Hémicycle.

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