Pourquoi des policiers ivoiriens ont été brièvement interpellés au Burkina Faso

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Pourquoi des policiers ivoiriens ont été brièvement interpellés au Burkina Faso
Pourquoi des policiers ivoiriens ont été brièvement interpellés au Burkina Faso

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le jeudi 16 mars, vers 14 heures, quatre policiers ivoiriens – un lieutenant, un adjudant et deux sergents-chefs – prennent en chasse des marchands suspectés de commerce illégal. S’ils sont tous issus de la police criminelle de Bondoukou, dans le nord-est de la Côte d’Ivoire, proche de la frontière avec le Ghana, ils se trouvent alors un peu plus au nord, sur l’axe Doropo-Kalamon, qui mène au Burkina Faso.

Zone sensible

La région est un important carrefour marchand, avec son corridor de transhumances, mais aussi ses trafics divers et variés. C’est également une zone d’infiltration des jihadistes issus notamment d’une cellule dirigée par un certain Sidibé Abdramani, alias « Hamza ».

Ce dernier a été envoyé à la frontière entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire il y a plus de deux ans, avec pour « mission » d’y installer la katiba Macina, groupe dirigé par le malien Amadou Koufa et affilié au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). Le périmètre est donc sensible.

Interpellation et saisie des armes

À bord de leur véhicule de service, les quatre agents de police pénètrent malencontreusement en territoire burkinabè. Ils sont appréhendés à hauteur de Yalédouo par une patrouille de chasseurs dozo, qui prêtent main forte aux Forces de défense et de sécurité burkinabè (FDS) dans le cadre de leur lutte contre les groupes armés jihadistes.

Ne disposant d’aucun document justifiant leur présence au Burkina Faso, les policiers ivoiriens semblent alors paniquer. L’un d’entre eux s’enfuit à bord de son véhicule et regagne la Côte d’Ivoire. Les trois autres éléments sont finalement interpellés par les FDS et leurs armes – deux AK 47 et trois chargeurs – sont saisies. Tous seront libérés dans la soirée après des discussions entre les états-majors des deux pays.

Selon des sources concordantes, ce genre d’incident est récurrent dans cette zone frontalière. « Il est courant que les forces de défense et de sécurité traversent de part et d’autre la frontière de façon informelle, souligne l’une d’entre elles, qui a requis l’anonymat. Il arrive que des éléments de nos forces de Gaoua se rendent à Doropo, localité frontalière en territoire ivoirien, tandis que les ivoiriens viennent régulièrement à Galgouli, Kampti et surtout Kweré. »

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