Présidentielle en Côte d’Ivoire : Henri Konan Bédié, un vétéran de la politique ivoirienne

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Présidentielle en Côte d'Ivoire : Henri Konan Bédié, un vétéran de la politique ivoirienne
Présidentielle en Côte d'Ivoire : Henri Konan Bédié, un vétéran de la politique ivoirienne

Africa PressCôte d’Ivoire. Ils sont quatre candidats à vouloir briguer la fonction suprême en Côte d’Ivoire. Parmi eux, Henri Konan Bédié, ex-président et candidat du PDCI, une des figures de l’opposition au chef d’État sortant Alassane Ouattara. Portrait de celui qui est surnommé en Côte d’Ivoire, “le sphinx de Daoukro”.

Cette élection pourrait être son dernier combat. À 86 ans, Henri Konan Bédié a été investi par son parti, le PDCI, le 12 septembre 2020. Devant des milliers de ses partisans, l’ex-président semblait avoir retrouvé une seconde jeunesse.

Au cours de son discours d’investiture, il avait affirmé s’engager “à mettre en place un gouvernement de large ouverture” et “au retour sans conditions de tous les exilés”. Un appel du pied aux leaders de l’opposition, Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, dont les candidatures n’ont pas été validées par la commission électorale indépendante (CEI).

Un mois après son entrée en campagne fracassante, le “sphinx de Daoukro” n’est pas parvenu à unir toute l’opposition autour de sa candidature. Il appelle désormais à la désobéissance civile dans un bras de fer avec Alassane Ouattara, le président sortant, considérant que son troisième mandat est illégal.

Déposé par un putsch en 1999, l’ex-président (1993-1999) veut prendre sa revanche. Depuis 2010, il soutient Alassane Ouattara, mais a quitté la coalition au pouvoir en 2018, afin que le PDCI présente son propre candidat.

Alors que la campagne électorale se termine ce jeudi à minuit, l’affrontement entre les adversaires de 30 ans n’a pas vraiment eu lieu, le PDCI et son leader ayant largement boycotté la campagne. “Le PDCI aurait quand même pu manœuvrer pour avoir l’opposition autour de lui” affirme à France24 l’analyste politique Sylvain N’Guessan, ajoutant “je pense que le plus grand perdant de ce boycott c’est le PDCI et M. Henri Konan Bédié”. Le PDCI appelle maintenant à une médiation internationale pour prévenir une nouvelle crise électorale en Côte d’Ivoire.

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