Répondant à Thiam sur la question de l’IDH, Amadou Coulibaly : « Parfois, c’est important d’éviter les écrans de fumée et dire la vérité aux gens qui sont en face de vous par respect »

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Répondant à Thiam sur la question de l'IDH, Amadou Coulibaly : « Parfois, c'est important d'éviter les écrans de fumée et dire la vérité aux gens qui sont en face de vous par respect »
Répondant à Thiam sur la question de l'IDH, Amadou Coulibaly : « Parfois, c'est important d'éviter les écrans de fumée et dire la vérité aux gens qui sont en face de vous par respect »

Africa-Press – Côte d’Ivoire. En tournée dans le sud-ouest du pays où il a animé un meeting, le samedi 22 juin à Soubré, Tidjane Thiam, le Président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a critiqué le classement de l’Indice de développement humain (IDH) de son pays. Les propos tenus par Tidjane Thiam ont été battus en brèche par le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.

A la fin d’un conseil des ministres tenu, ce mercredi 26 juin au Palais présidentiel, le porte-parole du Gouvernement s’est inscrit en faux sur les statistiques données par le Président du PDCI, tout en dénonçant sa mauvaise foi, selon ses termes. Il a affirmé que l’IDH ne se résume pas à une question de rang.

Amadou Coulibaly pour contredire Tidjane Thiam, a indiqué que l’IDH de la Côte d’Ivoire a progressé, passant de 0,46 à 0,53. Il a fait savoir que le rôle de l’opposition, « c’est de dire ce qui ne va pas ou bien de dire ce qui devrait aller mieux »

« Alors le rôle de l’opposition c’est de dire ce qui ne va pas ou bien, de dire ce qui devrait aller mieux (…) Là-dessus, je peux dire que le PDCI est dans son rôle. Sauf que quand on ne trouve pas d’éléments factuels pour pouvoir argumenter ce qu’on veut dire, c’est en ce moment qu’on s’accroche à des statistiques qui restent discutables et qui peuvent parfois relever de la mauvaise foi ou du populisme. De s’agit-t-il.

Il y a ce que les chiffres disent et il y a la réalité que nous vivons. La réalité que nous vivons, je vous invite dans ces conditions à relire l’adresse du chef de l’État devant le Congrès. C’est un taux d’électrification qui avoisine les 90 %, c’est une réalité. Je vous invite à voyager, à parcourir toutes les localités de notre pays et vous allez voir que nous sommes passés de 2850 localités environ en 2011 à plus de 7500 localités qui ont été électrifiées à fin 2023, c’est cela la réalité. Mais quand vous apportez l’électricité à quelqu’un vous avez amélioré ses conditions de vie, car il n’est plus obligé d’acheter ces aliments au jour le jour, parce qu’il a la possibilité de les conserver. Vous avez amélioré les conditions de vie, parce que les vaccins dans les centres de santé peuvent être gardés au frais, c’est cela la réalité que nous vivons. La réalité que nous vivons en Côte d’Ivoire, c’est pour la qualité de notre électricité, puisque je parle d’électricité. C’est un temps moyen de coupures qui, en 2011 était de 47 heures pour tomber aujourd’hui à 29 heures par an, alors que dans certains pays vous avez 10 heures de coupures par jour. La moyenne de la CEDEAO c’est 360 heures l’année. Mais nous, nous sommes à 29 heures. C’est cela, la réalité que nous vivons.

Pour parler de l’adduction d’eau, aujourd’hui nous avons dépassé les 70% en termes d’adduction d’eau potable. Nous avoisinons facilement, les 75%, mais quand vous apportez de l’eau potable, vous diminuez les maladies diarrhéiques vous améliorez les conditions de vie des populations.

Le bilan du PSGouv nous a été donné, j’ai quelques chiffres ici. Ce sont plus de 35 salles de classe qui ont été achevées et livrées, c’est plus de 42 collèges de proximité qui ont été ouverts. Au niveau de la santé, le chef de l’État nous a dit que nous avons environ 75 % de la population qui ne marche pas plus de 5 km, surtout nos femmes, avant de tomber sur un centre de santé de premier contact. C’est cela la réalité que nous vivons dans notre pays. Donc, pour les questions de l’IHD, il faut comprendre qu’au nom de la politique, on cherche à s’accrocher à des choses. Parfois, c’est important d’éviter les écrans de fumée, je l’ai dit ici au sujet de certaines questions que la manipulation doit avoir des limites. Tout ne doit pas être politique, surtout que de plus en plus, on a en face des sachants. Donc ça demande beaucoup d’humilité aussi et beaucoup de respect pour les gens qui sont en face. Parce que quand des gens sont en face de vous, c’est bon de leur dire la vérité par respect.

Mais parlons de l’IDH puisque c’est de ça qu’il s’agit. L’IDH est noté sur 1. En 2011, nous avions 0,46 point. En 2022 nous sommes passés à 0,53, cela veut dire que notre IDH a progressé. Alors, c’est comme votre fils ou votre fille qui va à l’école. Au premier trimestre, il a 11 de moyenne et il est 10ème. Mais à la fin de l’année, l’enfant a tellement travaillé qu’il a 13 de moyenne avec mention bien, sauf qu’il est 15e et vous le blâmer parce qu’il est 15e, alors qu’il a progressé, il est passé de 11 de moyenne à 13 de moyenne. Cela veut dire que la classe a travaillé, c’est une bonne chose.

C’est une bonne chose que l’humanité tout entière cherche à progresser, mais la Côte d’Ivoire est dans cette progression, puisque son IDH est passé de 0,46 à 0,53. Je comprends que ce soit la politique, mais résumer les questions de l’IDH à une question de rang et sans voir qu’il y a eu progression et que nous sommes en constante progression, si ce n’est du populisme, ça n’est vraiment pas loin. Moi, je suis juste un nombre de lettres, mais parfois il y a de la logique dans les raisonnements », s’est justifié, le porte-parole du gouvernement, ministre de la Communication.

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