Rupture du partenariat, affaire 100 millions du RHDP à Affi, la démission du président du FPI exigée

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Rupture du partenariat, affaire 100 millions du RHDP à Affi, la démission du président du FPI exigée
Rupture du partenariat, affaire 100 millions du RHDP à Affi, la démission du président du FPI exigée

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le Front Populaire Ivoirien (FPI) est en proie à une nouvelle crise interne à l’approche de son prochain congrès prévu les 8 et 9 septembre à Yamoussoukro.

Le débat s’est intensifié après des révélations troublantes sur un soutien financier de 100 millions de francs CFA dont Pascal Affi N’Guessan, président du parti, aurait bénéficié de la part de Mathias Ahondjon, député RHDP d’Arrah et membre de la liste FPI lors des élections régionales dans le Moronou. Cette révélation faite lors d’une émission sur NCI 360 par un cadre du parti présidentiel, a soulevé des interrogations sur l’intégrité morale et la transparence de la gestion du FPI.

Cette information qui n’a jamais été évoquée dans les instances dirigeantes du FPI telles que le secrétariat exécutif, le comité central ou le comité de contrôle, a plongé selon le représentant européen du parti dirigé par Affi dans un débat profond sur la gouvernance et l’avenir de la direction actuelle.

Face à cette situation, Nicolas Lasme, secrétaire national Europe chargé des relations avec les organisations de la société civile et les autres partis, a réclamé la tenue immédiate d’une réunion extraordinaire du secrétariat exécutif et du comité central pour faire toute la lumière sur cette affaire.

Dans une déclaration transmise à la presse, Lasme affirme que, Pascal Affi N’Guessan, à la tête du FPI depuis 23 ans, doit passer la main à une nouvelle direction.

“Après avoir dirigé le parti pendant quatre mandats présidentiels et trois années supplémentaires, il estime que le temps est venu de renouveler le leadership”, peut-on lire dans la déclaration. Lasme plaide également pour un report du congrès afin de permettre aux militants de mieux analyser le rapport moral et financier, dans un contexte où des tensions internes fragilisent la direction.

Selon lui, le FPI, semble aujourd’hui se limiter à sa base dans le Moronou, une situation qualifiée d’anormale par Lasme. De plus, les relations tendues entre Affi N’Guessan et plusieurs cadres du parti, dont le secrétaire général Issiaka Sangaré, ainsi que les récentes démissions de la présidente des femmes, Anne Gnahoré, et d’autres vice-présidents, témoignent d’une crise de confiance au sein du FPI.

Cette crise est accentuée par l’opposition frontale entre Dago Godé, vice-président du FPI et troisième adjoint au maire de Yopougon, et Affi N’Guessan. Godé rejette catégoriquement l’idée d’une réconciliation avec Laurent Gbagbo, ancien président et fondateur du FPI, affirmant que celui-ci n’a plus la crédibilité politique nécessaire pour unir le parti. Selon Dago Godé, une alliance avec Gbagbo serait une “erreur politique” et il appelle plutôt à une collaboration avec le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), actuellement au pouvoir.

Dans ce climat de tensions internes, Godé a annoncé son intention de se présenter à la présidence du FPI lors du prochain congrès, se posant ainsi en rival d’Affi N’Guessan. Il est soutenu dans cette démarche par Issiaka Sangaré, accentuant ainsi les divisions au sein du parti. Alors que le FPI se prépare à une élection cruciale pour son avenir, la fracture semble profonde entre ceux qui soutiennent une alliance avec Laurent Gbagbo et ceux qui, comme Dago Godé, préfèrent se rapprocher du pouvoir en place.

Le FPI traverse donc une période de turbulences à la fois politiques et idéologiques, ce qui traduit les défis auxquels il doit faire face pour assurer sa survie dans un paysage politique ivoirien en constante évolution.

De son côté, Pascal Affi N’guessan n’écarte pas l’hypothèse de saisir l’appel lancé par Gbagbo depuis Bonoua, appelant à une union de la gauche ivoirienne. Lors du dernier comité central du FPI, le député de Bongouanou l’a fait clairement savoir, estimant que l’appel lancé par son ancien patron, Gbagbo était une reconnaissance tacite de ce que l’enveloppe (FPI) qualifiée de vide ne l’était pas en réalité.

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