Situation au Mali, Simone Gbagbo s’interroge si son pays serait en passe de devenir une base arrière pour une partie de l’opposition à la junte »

8
Situation au Mali, Simone Gbagbo s'interroge si son pays serait en passe de devenir une base arrière pour une partie de l'opposition à la junte »
Situation au Mali, Simone Gbagbo s'interroge si son pays serait en passe de devenir une base arrière pour une partie de l'opposition à la junte »

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Simone Gbagbo dimanche à Yopougon (DR)

Simone Ehivet Gbagbo a produit une déclaration sur la situation socio-politique qui prévaut au Mali.

La marraine du Mouvement des Générations Capables (MGC), s’interroge si son pays serait en passe de devenir une base arrière pour une partie de l’opposition à junte.

« Le mardi 23 février 2022, à Abidjan, j’ai entendu Monsieur Ainea Ibrahim Camara, président du Mouvement Républicain du Mali, qui, au cours d’une conférence de presse, a annoncé la formation d’un gouvernement civil de transition le 27 février 2022. Qu’est-ce à dire ?

La Côte d’Ivoire sera-t-elle en passe de devenir une base arrière pour une partie de l’opposition malienne ? Mesure-t-on les conséquences qui pourraient en découler ? », s’interroge l’ex-première Dame ivoirienne.

Pour l’ancienne Députée d’Abobo, le constat est clair, la situation sociopolitique que vit le Mali nous interpelle, individuellement et collectivement, en tant que voisins de ce pays frère et en tant qu’Africains.

Cette situation a des implications multiples, tant au plan sécuritaire, économique que social, relève-t-elle avant de recommander. « C’est pourquoi, conformément à ma vision d’une Afrique digne, souveraine et prospère, 1- J’affirme ma solidarité au peuple frère et aux autorités du Mali ;

2- Je rappelle qu’après des siècles d’esclavage, des décennies de colonisation et d’indépendance politique, toute velléité de recolonisation de l’Afrique contemporaine est inacceptable ;

3- Je déclare que le moment est venu de retirer du continent africain toutes les forces françaises ;

4- Je condamne fermement les sanctions inhumaines de la CEDEAO et de l’UEMOA contre les populations et les autorités maliennes ; 5- Je demande la levée le plus rapidement possible de toutes les sanctions contre le Mali puisque j’observe déjà que la crise malienne impacte négativement notre pays ;6- J’interpelle la France et l’Union Européenne, l’Union Africaine et l’ONU sur leurs responsabilités quant à la dégradation de la situation humanitaire au Mali ;7- J’encourage le peuple et les autorités du Mali à continuer le combat pour l’accession du Mali à la souveraineté, dans la cohésion et l’unité ;8- J’appelle tous les peuples amis, épris de justice, de paix et de liberté, à aider le Mali et l’Afrique à s’assumer pleinement et à occuper la place qui leur revient de droit dans le concert des nations libres, démocratiques et souveraines.9- Je demande fortement à tous les maliens habitant en Côte d’Ivoire, de respecter notre pays, sa sécurité, sa tranquillité, sa paix ; et de ne pas en faire la base-arrière de leur combat. »

« Je reste disposée et disponible pour contribuer à la cause du Mali », a conclu Simone Gbagbo.

Donatien Kautcha, Abidjan

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Côte d’Ivoire, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here