Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le Service de lutte antimines des Nations Unies (UNMAS) a confirmé la présence de mines terrestres, dont des mines antipersonnel, dans plusieurs localités de l’État de Khartoum, au Soudan, notamment à Mogran, Omdurman et Bahri, selon le dernier rapport d’agence publié lundi 4 août 2025.
« La présence de mines terrestres complique considérablement l’environnement opérationnel », souligne l’agence onusienne, qui évoque des menaces invisibles, souvent enfouies sous terre, posées à des fins défensives autour d’infrastructures stratégiques.
Depuis le déclenchement du conflit entre les Forces armées soudanaises et les paramilitaires des Forces de soutien rapide, en avril 2023, des centaines de mines auraient été disséminées pour freiner les avancées ennemies. À cela s’ajoute une contamination massive par des munitions non explosées dans d’autres régions, dont le Darfour, le Kordofan et El Obeid.
La confirmation de ces menaces survient dans un contexte de crise humanitaire aiguë. À Tawila (Darfour-Nord), plus de 330.000 déplacés vivent sans abri adéquat, sans nourriture suffisante ni accès à l’eau potable, alors qu’une épidémie de choléra fait rage. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) estime que plus de 640.000 enfants de moins de cinq ans sont exposés à la maladie.
Au 30 juillet, près de 2.140 cas de choléra et 80 décès ont été enregistrés dans les cinq États du Darfour. L’UNICEF prévoit de distribuer plus de 1,4 million de doses de vaccin oral et appelle à un accès humanitaire immédiat.
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