Tribunal de Yopougon, procès de Issiaka Diaby contre deux sociétés, après plusieurs reports, l’affaire renvoyée au 27 février 2023

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Tribunal de Yopougon, procès de Issiaka Diaby contre deux sociétés, après plusieurs reports, l'affaire renvoyée au 27 février 2023
Tribunal de Yopougon, procès de Issiaka Diaby contre deux sociétés, après plusieurs reports, l'affaire renvoyée au 27 février 2023

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Après plusieurs reports, l’ouverture des débats du procès que Issiaka Diaby et autres ont intenté contre les sociétés Fer Ivoire et Africa Still a eu lieu aujourd’hui au Tribunal de Yopougon. Après plusieurs heures d’audition des parties civiles et des prévenus, le juge a renvoyé l’affaire au 27 février 2023 pour la poursuite des débats et la production des pièces.

Les deux entreprises sont poursuivies par les parties civiles pour des délits de voie de fait et d’escroquerie. À la barre lors de son audition, Issiaka Diaby, Président du Collectif des victimes en Côte d’Ivoire (CVCI) a expliqué en quoi, il a été victime de voie de fait et d’escroquerie.

Selon lui, en 2019, la Société Africa Still objet de liquidation judiciaire, lui a été cédée par le propriétaire Chaabi Hussein Kalil et il y a investi des sommes énormes pour que l’entreprise reprenne ses activités de fabrication de fer à béton.

« J’ai contracté des prêts d’un montant de 1,8 milliard de FCFA auprès de banques nationale et internationale. Le 27 août, j’ai pris possession de l’usine », a expliqué, Issiaka Diaby.

Le Président du CVCI a affirmé à la barre que le 6 novembre 2019, des militaires aux ordres ont fait irruption dans l’entreprise et l’ont embarqué par la suite pour l’envoyer à la Brigade de recherches.

« J’ai été violenté alors que j’avais été présenté aux employés par Chaabi Hussein Kalil. Je ne comprends pas pourquoi quelques jours après des militaires sont venus m’embarquer. Avant de m’emmener avec eux, le fils Chaabi Wassim m’a renversé avec son véhicule dans la cour de l’entreprise », a dénoncé, M. Diaby.

Il estime qu’il a été victime d’escroquerie parce que, il n’a jamais joui de la propriété de l’entreprise dans laquelle, il a injecté de l’argent.

« Ils m’ont utilisé pour que Africa Still reprenne ses activités. Le 2 septembre 2019, M. Chaabi a réuni tous les travailleurs et m’a présenté comme le nouveau propriétaire de la société. J’ai payé deux mois salaires des travailleurs. J’ai commandé 8 véhicules en Europe », a insisté, M. Diaby.

Lors des débats, le juge et maître Gohi Bi, avocat de la défense, ont signifié à Issiaka Diaby que lorsqu’une société est en liquidation judiciaire, le nouvel acquéreur doit traiter avec le syndic mis en place pour la circonstance.

À la question de savoir si le Président du CVCI a pris attache avec le syndic, il a indiqué que c’est avec la cour d’appel du tribunal de commerce qu’il a entrepris les démarches de cession.

Le plaignant a soutenu que la Société Fer Ivoire fournissait la matière première à son entreprise et il avait décidé de mettre fin au contrat après deux mois d’observation. Selon lui, c’est le jour où les responsables de cette société sont venus prendre leur matériel qu’il a été arrêté et conduit à la Brigade de recherches.

Interrogés, Cissé, Directeur logistique de Fer Ivoire et Chaabi Wassim, fils de Chaabi Hussein Kalil décédé en 2021, ils ont tous niés les faits qui leur sont reprochés.

Cependant, lors de l’une de ses dépositions, Chaabi Wassim a affirmé que son défunt père a utilisé Issiaka Diaby pour sauver la société qui mourait. Il a à la barre indiqué que ce n’est ni lui, ni son père qui a fait venir les militaires dans l’entreprise.

Le fils Chaabi a plutôt accusé le Président du CVCI d’entretenir des militaires dans la société et ces derniers empêchaient son défunt père d’accéder à l’usine.

M. Cissé a indiqué qu’il n’avait pas intérêt à faire venir des militaires dans l’entreprise. Mais chose curieuse, lorsque ces hommes en arme ont fait leur descente dans l’entreprise, ils ont pris seulement, Issiaka Diaby et le vigile, alors qu’il était présent ce jour-là, à l’intérieur de l’usine.

Lors des débats, l’un des avocats des parties civiles a révélé de nouvelles pièces du dossier. C’est d’ailleurs pour cette raison que, l’affaire a été renvoyée au 27 février pour la poursuite des débats et la production des pièces.

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