Africa-Press – Côte d’Ivoire. Cissé Tiémoko
Candidat malheureux aux législatives dernières dans la commune de Marcory sous la bannière du RHDP et chef d’entreprise dans divers secteurs d’activités, Cissé Tiémoko, cadre du parti au pouvoir s’est confié à KOACI. Il s’est prononcé sur plusieurs sujets d’actualité dont la restructuration du RHDP, le Dialogue politique, la lutte contre la corruption.
Concernant la restructuration du RHDP, son souhait est que cette « cette nouvelle orientation vienne combler certains vides et surtout corriger une multitude de dysfonctionnements.
«Je pense qu’il est temps de retrousser les manches et être au diapason du chef de l’Etat qui a une longueur d’avance. C’est vrai que ce n’est pas facile de le suivre, mais le rythme est imposé, nous devons suivre. Il n’y a qu’à travers cela que nous pouvons relever les challenges et être le pays émergent que nous souhaitons tous. Le RHDP a fort à faire, nous serons jugés sur nos actes donc cette organisation est quasi inéluctable. La machine a fonctionné jusqu’à un certain temps, il y a des défis nouveaux et il est normal dans ce cas qu’il y ait une refonte de certaines approches pour adapter la machine aux nouveaux défis », a-t-il déclaré.
Candidat malheureux aux législatives dernières, il affirme que l’échec de son parti est du à une certaine forme de dysfonctionnement entre les organes structurels locaux et partant entre les leaders de ces organes et la réalité de la base.
Le dialogue politique prôné par le chef de l’Etat rentre dans sa 5è phase le mardi 21 décembre 2021, après la plénière conduite par le Premier ministre, jeudi dernier.
Cissé Tiémoko attend un climat apaisé dans lequel l’Ivoirien retrousse ses manches et se mette ardemment au travail pour le bien commun, mais n’est pas un rêveur.
«Le dialogue politique pour moi, n’a de sens que si nous acceptons le fait que le pouvoir d’Etat, quand il est exercé par un groupe donné, est convoité par un autre groupe qui ne rêve que de faire tomber le premier groupe pour le remplacer. Alors quand on pose cette action, il faut éviter d’être crédule en allant à ce genre de dialogue en pensant que par un coup de baguette magique, nous ramènerons des opposants indécrottables qui ont fait preuve de peu de bonne foi par moment, à être beaucoup conciliants. Il faut gérer la situation avec une main de fer dans un gant de velours. Ce qui est négociable l’est, ce qui ne l’est pas ne l’est pas. Il faut tenir le langage de la vérité et ne pas s’éterniser dans un dialogue qui accouchera tôt ou tard ou tard d’une souris, qui aura fait perdre d’énormes ressources en temps et en énergie. Il faut éviter de s’embourber dans des discussions. De façon concrète, là où il faut être conciliant, l’être, quand on s’est on s’est tromper, le reconnaitre ».
En novembre dernier, le chef d’entreprise était en tant qu’invité du secteur privé, en Corée du Sud pour la commémoration des 60 ans de la relation bilatérale entre la Côte d’Ivoire et ce pays.
Les grands axes de cette commémoration tournaient autour de la lutte contre la corruption avec des rencontres à un certain niveau auxquelles Cissé n’ai pas participé et des rencontres avec le patronat coréen auxquelles, il a pris part.
Selon lui, au cours des rencontres, il a proposé dans l’immédiat, un accompagnent fort de l’expérience de la République de la Corée du Sud.
«Le premier, c’est celui du cadre de la mission du ministre de la Bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, des chiffres effarants : 25 000 milliards de déperdition liés à la corruption et à la bonne gouvernance. Pendant ce temps nous recevons 1500 milliards d’aide, le calcul est vite, si nous réduisons l’impact négatif de cette mal gouvernance ne serait-ce que de 70%, nous sommes en mesure de nous passer de toute aide extérieure », a-t-il ajouté.
Cissé Tiémoko est certain que la lutte contre la corruption Engagée par le ministre Zoro Ballo peut briser le mur de méfiance entre les Coréens et l’Etat ivoirien.
«C’est plus que certain ! Je le disais tout à l’heure, l’une des craintes des Coréens c’est le manque de respect des engagements. Or cette lutte contre la corruption fait partie de cet ensemble de pesanteurs qui font que la Côte d’Ivoire n’arrive pas à atteindre certains objectifs. Il va de soi que le discours tenu par le ministre Zoro Ballo a plu aux Coréens. Déjà, nous avons travaillé sur une quinzaine d’industries possibles dans cette zone et nous en serons fiers en tant qu’adepte de la vision du chef de l’Etat, d’ajouter une pierre à l’édifice pour les générations futures. Si les Coréens n’avaient pas été convaincus, accrochés par le ministre Zoro Ballo, nous ne serions pas à ce niveau. Ils sont le starting-block », s’est-il justifié.
Cissé Tiémoko estime enfin que l’œuvre du ministre de la Bonne gouvernance ne peut que faciliter les choses.
Wassimagnon
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Côte d’Ivoire, suivez Africa-Press