Vantant les mérites de Dimba Pierre à une assemblée de jeunes, un conseiller du Ministre Dimba Pierre s’affronte avec un cadre

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Vantant les mérites de Dimba Pierre à une assemblée de jeunes, un conseiller du Ministre Dimba Pierre s'affronte avec un cadre
Vantant les mérites de Dimba Pierre à une assemblée de jeunes, un conseiller du Ministre Dimba Pierre s'affronte avec un cadre

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Oria Bertin, conseiller politique du ministre Dimba N’Gou Pierre, ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle et président du conseil régional de l’Agnéby-Tiassa, a été certainement mal inspiré, le samedi 25 mars, lors de l’investiture du bureau du président des jeunes d’Obodjého, en parlant de politique à la jeunesse.

Irrité par les propos jugés propagandistes d’Oria Bertin, Ocho Bertrand, co-parrain de l’investiture, n’a pas attendu longtemps pour répliquer.

C’était au quartier Château, à la place du bonheur, en présence d’une foule massive de jeunes venus assister à l’investiture de M’bassidjé Séka Jean Fabrice, leur premier responsable.

De prime à abord, Oria Bertin, représentant Édi Charles, conseiller technique du ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, patron de la cérémonie, qui pensait que la foule était acquise à la cause de son mentor, a commencé à égrener quelques réalisations faites par Dimba N’Gou Pierre, président du conseil régional dans la région de l’Agnéby-Tiassa. « Nous avons connu des cadres et ministres dans notre département.

Mais celui qui est là, je veux parler du ministre Dimba N’Gou Pierre, il est notre repère et notre référence. C’est grâce à lui qu’Agboville connaît ce développement que vous voyez. Lui, il parle à l’oreille du chef de l’État », a laissé entendre Oria Bertin. Qui n’a pas manqué d’exhorter la population à accompagner son mentor. « Je vous demande de l’accompagner pour qu’il puisse nous apporter encore plus de développement (…) Jeunes, je vous rassure que le ministre Dimba Pierre m’a chargé de vous dire qu’il va vous recevoir pour échanger avec vous », a terminé le conseiller politique du ministre.

Prenant la parole, Ocho Bertrand, co-parrain de ladite cérémonie avec Apata Marc, parrain principal, comme la réponse du berger à la bergère, a répliqué élégamment aux propos du conseiller politique du ministre Dimba N’Gou Pierre.

« Nous voulons planter des vrais grains dans vos cœurs. Et retenez ce mot Boom qu’on accueille comme un choc. Mais à la vérité cela est un sigle qui signifie Bertrand Ocho-Ohounan-Marc. Et très bientôt vous allez comprendre ce que je dis », a dit d’emblée le co-parrain. Ulcéré par les propos d’Oria Bertin, Ocho Bertrand n’a pas mâché les mots pour donner une réplique à Oria Bertin. « Aujourd’hui encore, l’on voudrait qu’on regarde dans la même voie. La diversité n’est pas une anomalie. C’est une loi de la nature », a martelé le cadre natif d’Agboville.

« Ce n’est pas le lieu de parler politique. Nous ne sommes réunis ici, que pour parler du développement et de la transformation des jeunes qu’il faut aider avec des actes concrets. Moi, je n’ai pas eu besoin de faire la courbette pour être ce que je suis aujourd’hui », a-t-il fait savoir.

« Un jour allant dans un village d’ici (ndlr : Agboville), j’ai vu des enfants, précisément des écoliers tout au long du trajet. Et quand j’ai demandé ce que faisaient ces enfants sur la route, on m’a répondu que ce sont des enfants qui parcourent à peu près ou parfois plus de 8 km de route en aller-retour soit 16 km pour aller à l’école. J’ai été tellement bouleversé à entendre ça que je n’ai pas pu dormir cette nuit. C’est tellement honteux pour nous, pour une région qui ne cesse de taper sa poitrine », a déploré Ocho Bertrand. Non sans s’offusquer.

« On peut nous blaguer mais qu’on ne nous manque pas de respect (…) N’étouffez pas la jeune génération, N’étouffez pas ceux qui ont de bonnes idées. Que les gens sachent partir et laisser la place à la nouvelle génération de jeunes qui arrivent », a lancé l’ingénieur des travaux publics et directeur général d’une entreprise privée.

« L’heure n’est plus de parler de 10 000 francs qu’on vous donne et qui vous fait souffrir pendant cinq ans. On ne veut pas suivre quelqu’un mais on veut suivre des idées », a clarifié Ocho Bertrand, co-parrain avec Apata Marc, et cadre d’Agboville.

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